Hollande : La gauche anitlibérale a le vent en poupe!

     Lors des élections de cet automne, entraînées par l’effondrement du gouvernement de coalition entre partis de droite néolibérale (VVD) et conservatrice (CSA) soutenu de l’extérieur par le parti populiste d’extrême droite de Geert Wilders (PVV), le SP pourrait, selon les pronostics, arriver en tête et se trouver appelé à former un gouvernement.

     Il est en effet probable que le SP dépassera le parti de la gauche traditionnelle (PvdA) partagé entre un secteur voulant poursuivre le cours social libéral de ce parti et ceux prônant un retour à ses « racines sociales-­démocrates ».

     Reste à savoir ce que le SP pourra faire du soutien exceptionnel dont il bénéficie, sa croissance n’étant pas vraiment accompagnée d’un renforcement correspondant des luttes sociales et d’un enracinement social de la gauche, les syndicats quant à eux n’ont guère les moyens de résister aux attaques en cours.

     Quoiqu’il en soit, la croissance de partis à gauche (et à droite) du spectre politique traditionnel met en crise le modèle politique hollandais, orienté vers le consensus et qui a servi à dépolitiser les questions sociales essentielles en ramenant les courants majoritaires de gauche et de droite sur un terrain où les principes du néolibéralisme étaient considérés comme intangibles.

     Une partie des voix des mécontents ont certes été récupérées par les nationalistes xénophobes, mais la croissance du SP démontre que beaucoup aspirent à des solutions sociales à la crise, plutôt que de considérer que c’est les im­migré·e·s qui doivent être tenus pour responsables… Situation à suivre donc.  

PV