RER-Transrun

RER-Transrun : Qui financera?

 

Le canton ne discute plus que de cela. Le Conseil d’Etat a diffusé, aux frais du contribuable, un supplément de 12 pages à l’Express et à l’Impartial. Il a engagé des spécialistes de la communication. La dernière session du Grand Conseil (23 mai) a tourné au psychodrame quand solidaritéS a défendu sa proposition, refusée en commission, de financer une partie du RER par un impôt extraordinaire sur les grandes fortunes. La droite a dénoncé une provocation, mais elle a obtenu ce qu’elle voulait : le décret qui sera soumis au vote du peuple, en principe le 23 septembre, contiendra deux parties, d’une part le RER et son financement par l’Etat et d’autre part l’obligation de retrouver l’équilibre budgétaire pour l’année qui suit la mise en exploitation du RER, 2023. Cela signifie une politique d’austérité accrue qui se traduira par des coupes redoublées dans les prestations de l’Etat, sans parler du refinancement de la caisse de pension. Notre proposition de faire participer les riches a été balayée, les privant d’une belle opportunité de démontrer leur patriotisme et leur engagement dans la défense du canton. Deuxième lecture du décret le 26 juin. Quant à la constitutionalité de lier deux objets dans un vote, le RER et l’austérité, finira-t-elle au tribunal fédéral ? Nous sommes pour le RER, mais contre l’austérité.


HVu