Combat anti-nucléaire d'arrière-garde?

 

Après le OUI de 1990 au moratoire nucléaire, présenté par le Conseil fédéral comme pas vers la sortie, d’aucuns donnaient à tort cette bataille pour gagnée. Situation analogue ces temps. Après Fukushima, des batailles sont à livrer pour fermer tous les réacteurs suisses et impulser un virage radical vers les économies d’énergie et les renouvelables. Mais on en voit vouloir « tourner la page » antinucléaire, la Confédération n’a-t-elle pas déjà décidé d’en sortir ?

Ça explique – pour part – que la défense de l’art. constitutionnel antinucléaire genevois, et de ses dispositions concrètes, ait été contestée, jusque dans les rangs de partis comme les Verts qui l’ont porté, mais qui se satisfont désormais plus d’une version « light ».

Affaiblissement fâcheux d’un bastion antinucléaire important, une Genève, en avant-poste face à un Hexagone ultranucléaire, et qui a un engagement fort dans la solidarité transfrontière ! Fermer les réacteurs du Bugey dans l’Ain et de Mühleberg (BE) sont en effet pour nos « contratomistes » des buts de même rang. Le refus de l’installation de traitement des déchets du démontage de réacteurs français au Bugey (ICEDA), que Genève appuie, ouvre aussi sur une problématique à empoigner.

Ainsi, ce 13 octobre à Lyon, pour accueillir une marche de « réfugiés nucléaires » venant du Bugey, lieu de catastrophe potentielle, c’est les panneaux jaunes d’Anne-Cécile de ContrAtom qu’on a vus pour manifester la solidarité helvétique ! Un engagement indispensable, tourné vers l’avenir. PV