Non à la guerre impérialiste! Non à la répression en Tunisie!

Non à la guerre impérialiste! Non à la répression en Tunisie!



Au moment où des millions de citoyens défilent dans les rues de monde entier en solidarité avec les peuples irakien et palestinien, les dictateurs du monde arabe se montrent particulièrement violents à l’encontre des activistes anti-guerre. L’Egypte de Moubarak et la Tunisie de Ben Ali en sont des exemples flagrants. La campagne populaire et démocratique de dénonciation de la guerre impérialiste contre l’Irak et des massacres perpétrés par l’armée d’occupation sioniste contre le peuple palestinien ne cesse de prendre de l’ampleur malgré la répression. La Tunisie vit depuis plusieurs jours un véritable état de siège policier dans la capitale et les grandes villes.


En effet, la manifestation convoquée le dimanche 16 février par des syndicalistes de l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) dans la ville de Sfax (deuxième grande ville du pays), regroupant 3000 manifestant-e-s, s’est soldée par une quinzaine d’interpellations et par l’hospitalisation de 17 manifestant-e-s (dont 7 dans un état grave) suite à une implacable brutalité policière. Le rassemblement auquel a appelé l’Union régionale du travail de Sfax pour le 17 février en réaction à cette violence policière a connu le même sort, la police et les milices du parti au pouvoir bloquant tous les accès conduisant au lieu du rassemblement. Des grèves tournantes et sectorielles (les cheminots, les enseignant-e-s…) ont éclaté pour dénoncer ces pratiques moyenâgeuses. Les étudiant-e-s de la faculté de lettres et des sciences sociales et humaines à Tunis ainsi que du campus universitaire ont eu droit à la même répression le vendredi 21 février. Encerclé-e-s des dizaines d’étudiant-e-s ont été victimes de graves agressions de la part des brigades d’intervention au sein même de ces facultés. Une douzaine de militant-e-s de l’UGET (Union générale des étudiant-e-s de Tunisie) ont été interpellé-e-s aux sorties des facultés. Le sud du pays n’a pas échappé à cette volonté d’exprimer le refus populaire de cette guerre et de ces graves atteintes à la liberté de manifestation. Les villes de Gafsa et d’ El Hama ont également connu des larges mobilisations mais aussi une forte brutalité policière. Ainsi 5 syndicalistes de l’Union régionale du travail de Gafsa ont été hospitalisés dont 2 en état grave.


Ces actes sont une atteinte aux libertés démocratiques les plus élémentaires. Tout en saluant les forces vives tunisiennes et tout en leur exprimant notre solidarité internationaliste et notre soutien inconditionnel, nous dénonçons la brutalité du régime tunisien et ses agissements d’un temps révolu.


Vive la lutte anti-impérialiste.

Vive la solidarité internationaliste.


Mounir J’BALI