Grèce

Grèce : un député de Syriza tabassé par des néonazis

A Athènes dimanche dernier, 16 décembre, Dimitris Stratoulis, 54 ans, syndicaliste, député et cadre du parti de gauche «Syriza», a été attaqué et battu par des néonazis devant le stade olympique, où il était allé assister avec son fils à un match de football.

A la mi-temps du match, il a été agressé par trois hommes dans la trentaine se déclarant membres du parti néonazi Chrysi Avgi, soit Aube dorée, dont l’un lui a crié «Maintenant, on va te tuer !»

Stratoulis a été frappé à coups de pied au corps et d’un coup de poing à la tête. Des spectateurs ont heureusement fait fuir les agresseurs avant qu’il ne soit trop gravement blessé, mais il a dû recevoir des premiers soins des médecins de l’infirmerie du stade.

Le parti d’extrême-droite Aube dorée, franchement néonazi et ouvertement raciste, est régulièrement impliqué dans des nombreuses agressions contre des travailleurs·euses immigré·e·s, mais ce n’est pas la première fois qu’il s’en prend à des élu·e·s.

Le porte-parole et député d’Aube dorée, Ilias Kassidiaris, avait par exemple frappé au visage la députée communiste Liana Kanelli au cours d’un débat transmis en direct à la télévision, en juin dernier.

Par ailleurs, l’immunité parlementaire de trois députés de ce parti a récemment dû être levée après qu’ils aient été poursuivis pénalement pour des attaques brutales contre des immigré·e·s.

Syriza a exigé l’arrestation immédiate des agresseurs et estimé qu’il y aurait des morts si Aube dorée continuait d’être toléré. Les partis de gauche en Grèce mènent en effet campagne pour faire interdire les néonazis d’Aube dorée, parti ouvertement antidémocratique et raciste, dont la montée en puissance est l’un des résultats des mesures d’austérité brutales, imposées au peuple grec par la troïka (UE, FMI et Banque centrale européenne), et mises en oeuvre par le gouvernement de coalition grec.

Le mouvement solidaritéS dénonce cette agression inacceptable et exprime à cette occasion sa pleine solidarité antifasciste à Syriza.

Pierre Vanek