Service public municipal de qualité ou pompe-à-fric pour multinationale?

Service public municipal de qualité ou pompe-à-fric pour multinationale? : Naxoo est à nous!

Maintenir une offre diversifiée et bon marché, garder le contrôle de notre téléréseau, défendre l’emploi ! C’est pour ces motifs notamment que le Comité référendaire « Naxoo est à nous ! » invite les ha-bi-tant·e·s de la Ville de Genève, Suisses et étrangers-ères au bénéfice du droit de vote communal, à signer le dernier-né des référendums genevois.

Le 25 juin dernier en effet, une majorité du Conseil municipal de la Ville de Genève (allant du PS emmené par Sandrine Salerno à l’UDC) votait la privatisation totale du téléréseau genevois 022 Télé­genève / Naxoo, par la vente de toutes les actions de ladite société, jusque-là en main publique, à UPC Cablecom, filiale de la multinationale Liberty Global, basée à Denver aux USA.

Ce bradage d’un bien public peut être stoppé par un référendum municipal à signer et faire signer jusqu’à la mi-septembre et qui est appuyé par Syndicom, le syndicat des médias et de la communication, comme par tous les syndicats genevois (CGAS) dont en particulier le SIT, le SSP et UNIA… par solidaritéS et Ensemble à Gauche, dont la députation municipale s’est fortement engagée contre la vente, et divers autres groupements, associations, et personnalités…

 

 

10 BONNES RAISONS DE SIGNER CE RÉFÉRENDUM

 

1 La distribution de chaînes TV, de téléphonie, d’Internet… peut et doit rester un service public municipal de proximité, piloté depuis Genève… dont les bénéfices sont réinvestis, comme jusqu’ici, au service des ha­bi­tant·e·s, et pas une pompe-à-fric pour multinationale US.

 

2 Des emplois à Genève sont en péril : le contrat signé par la Ville autorise de licencier 10 % du personnel de 022 Télégenève / Naxoo chaque année pendant 5 ans et tous les autres ensuite.

 

3 Quant à leurs conditions de travail, par rapport à leur caisse de retraite, sur la question de leur Convention collective de travail (CCT), les sa­la­rié·e·s de 022 Télégenève SA n’ont aucune garantie, au contraire UPC refuse de signer une convention…

 

4 La société 022 Télégenève elle-même disparaîtra d’ici un an ou deux, absorbée par UPC Cablecom, qui veut d’ailleurs commencer à « migrer » des client·e·s vers UPC Cablecom à Zurich, sans attendre le vote municipal. Une filouterie à sanctionner !

 

5 La vente de nos actions de 022 Télégenève / Naxoo à UPC Cablecom, vient récompenser un partenaire déloyal qui a bénéficié depuis 2006 de grosses commandes de travaux pour rénover le réseau, mais n’a pas tenu ses engagements en bloquant la mise en œuvre de nouvelles technologies à Télégenève pour dégoûter la collectivité et rafler le magot.

 

6 Parce qu’UPC Cablecom ne garantit pas la diversité culturelle et l’accès le plus large et bon marché que la population de Genève est en droit d’attendre. Avec la privatisation, hausse de tarifs et normalisation de l’offre par le bas sont programmées.

 

7 Car le réseau, actuellement entièrement rénové à hauteur d’une quarantaine de millions d’investissements, est un atout pour l’avenir qu’il serait idiot de brader. Les prestations de Naxoo peuvent être développées au service de toutes et tous au prix d’investissements complémentaires modestes et autofinancés par la société.

 

8 Le préposé fédéral à la protection des données Hans-Peter Thur affirmait au Matin qu’il «n’utiliserait jamais un fournisseur de services américain», ceci pour protéger sa sphère privée. Livrer les clés d’un réseau aboutissant dans les salons de 80 000 foyers de notre Ville à une multinationale US, c’est faire du zèle au service de la NSA et autres officines d’espionnage des Etats-Unis d’Amérique.

 

9 D’autres villes et communes ont refusé de céder aux pressions et aux pratiques douteuses d’UPC Cablecom : Lausanne, Sion, Sierre, Martigny, Nyon… Genève serait-elle vraiment plus bête que ses voisines ?

 

10 Service public municipal bon marché et de qualité dans un domaine d’avenir ou pompe-à-fric pour une multinationale ? C’est une décision importante, tous les ha­bi­tant·e·s doivent pouvoir se prononcer démocratiquement !

 


Le NON à la vente de 022 Télégenève est un OUI à l’avenir

 

Un réseau câblé peut en effet servir de support matériel à nombre de développements relevant à un titre ou à une autre de missions de service public et s’inscrivant à contre-courant de la déferlante commerciale qui inonde le Net.

Les réalisations possibles à imaginer, expérimenter et mettre en œuvre dans ce domaine, sont multiples et méritent un engagement de la Ville de Genève, une collectivité qui pourrait jouer un rôle pilote en la matière, pour lequel la maîtrise de l’outil fantastique actuel et potentiel que constitue 022 Télégenève/Naxoo est un atout formidable qu’il convient de préserver.

Les pistes nombreuses vont du développement la consultation et de l’échange avec les ci-toyen·ne·s, de l’élargissement de la démocratie directe, du support à la vie associative et citoyenne, à l’instruction, l’éducation, l’enseignement, la formation professionnelle… en passant par tout le volet culturel sous ses aspects les plus divers, comme aussi le développement de nouveaux médias plus diversifiés, indépendants et proches des ci-toyen·ne·s. Il y a tout un monde nouveau qu’on ne saurait laisser aux multinationales et à la normalisation par le bas qu’elles tendent à imposer. PV