Violence politique, exil/dés-exil dans le monde d'aujourd?hui

Dans le cadre d’un programme de philosophie « Repenser l’exil » (2010–2016), organisé par le Collège International de Philosophie (CIPh) dans plusieurs pays et continents, Marie-Claire Caloz-Tschopp, directrice de ce progamme et vice-présidente du CIPh, fait paraître en français et en turc « Que peut nous apprendre la Turquie à propos de la violence, de la politique et de la civilité ? ».

Ce petit livre est édité à l’occasion d’un colloque international qui aura lieu du 7 au 11 mai à Istanbul avec la participation d’Etienne Balibar et de cher­cheuses·cher­cheurs en philosophie, en sciences humaines et sociales de plusieurs nationalités, lieux, continents et générations. Consacré à une réflexion sur la politique, la violence et la civilité contemporaine, ce colloque réunira non seulement des universitaires, mais aussi des mi­li­tant·e·s du mouvement politique et social :

« La philosophie appartient à tout le monde. Les travailleurs intellectuels, les créatrices et créateurs ne se trouvent pas forcément dans les Universités. Ils sont actifs et pourtant trop souvent invisibles. Nous désirons mettre en contact et en débat la recherche, la réflexion de la société civile, la pédagogie et l’organisation pratique. Le choix d’Istanbul, ville cosmopolite de Turquie avec ses détroits, ses mers aux portes de l’Europe et de l’Asie est important. Dans une géopolitique qui se redéfinit dans la globalisation, la Turquie vit un moment de turbulence propice à des observations attentives (…). À partir de nos expériences diverses, il s’agit d’échanger entre travailleurs académiques et membres de la société civile, sur place et à distance, des travaux, des questionnements sur la violence, la politique et la civilité.?» (M.-C. Calloz-Tschopp. p. 8).

Démarche innovante : les lectures, le travail de réflexion et d’élaboration se déroulent dans et hors les murs de l’Université, en trois temps. Pour préparer et prolonger les réflexions sur la violence, la politique et la civilité, un réseau international de lecture a été mis en place, réunissant des lectrices/lecteurs en Suisse, au Chili et en Afrique. Une rencontre post-colloque aura lieu avec le Réseau de lecture à Genève (15 mai) et à Lausanne (17 mai).

Ouvert à tout public et gratuit, le colloque, organisé à Istanbul par le Collège International de Philosophie (CIPh) en collaboration avec l’Université de Galatasaray, l’Institut Français à Istanbul et d’autres partenaires institutionnels associe aussi des acteurs et actrices de la société civile. Il ne se déroulera pas en vase clos et se conclura par un débat public avec Etienne Balibar, qui aura lieu le dimanche matin au Gesayir Café, en ville à Istanbul.

 

Marianne Ebel

 

Programme détaillé, textes et revue en ligne : exil-ciph.com et exil-ciph.com/istanbul/Istanbul.htm