Un programme de législature anti-démocratique

Lors de la session de mai 2014, 85 député·e·s (droite et PSN) ont accepté le programme de législature du Conseil d’Etat, contre 17 opposants (essentiellement du groupe POP-Verts-SOL) et 11 abstentions. 

 

En effet, «élaboré par un gouvernement à majorité de gauche, ce programme a récolté ses plus grands éloges à droite» (L’Express, 28.5.2014). Comme durant la législature 2005-2009, une « majorité de gauche » au Conseil d’Etat n’implique pas une politique de gauche.

Notons que ce programme contient une refonte institutionnelle inacceptable, refonte sur les motifs de laquelle il faudra revenir. Ci-dessous, des extraits de l’intervention de François Konrad (député de solidaritéS) au nom du groupe POP-Verts-SOL pour motiver le refus dudit programme. :

 

« Deux mesures dites ‘phares’ sont accueillies avec scepticisme dans nos rangs. Il s’agit de la réduction du nombre de députés, ainsi que de la suppression des districts avec à la clé une seule circonscription électorale. Ces deux mesures nous paraissent faire un écran de fumée en regard des enjeux qui attendent notre canton.

» Avant de prendre de telles mesures, il faut mener des réflexions approfondies, afin d’éviter que les régions périphériques ou des opinions minoritaires ne soient plus représentées. 

» La première de ces deux mesures a clairement pour corollaire la disparition du législatif cantonal des plus petites formations politiques, avec le constat que seuls seraient représentés les grands partis. Cet état de fait représente pour nous une limitation des outils démocratiques et une baisse de la représentativité, ce à quoi nous nous opposons très clairement.

» Pour ce qui est de n’avoir qu’une seule circonscription électorale, force est de constater que là aussi il y a le risque de voir des régions périphériques moins bien représentées dans notre hémicycle »

 

Hans-Peter Renk

 

Texte intégral disponible sur www.solidarites.ch/ne2