Non à l'achat de drones israéliens Hermès 900

Non à l'achat de drones israéliens Hermès 900 : Pétition déposée au parlement

Lancée en mai 2013 par BDS-Suisse (Boycott-Désinvestissement-Sanctions), la pétition qui demandait au Conseil fédéral de renoncer  à l’achat de drones Hermès 900 a remporté un franc succès, avec plus de 28 000 signatures au compteur. Nous reprenons ici des extraits du communiqué rédigé par BDS-Suisse pour saluer ce bel effort de mobilisation.

 

Refusant de contribuer au financement d’une technologie développée et testée dans le cadre de la politique répressive à l’égard des civils palestiniens, en violation de la 4e Convention de Genève, les signataires de la pétition demandent au Conseil fédéral et au Parlement de se prononcer contre l’achat de ces drones choisis par le Département suisse de la défense, de la protection et du sport.

 

 

Refuser de financer une société « complice »

 

Les signataires demandent au Parlement et au Conseil fédéral de renoncer à l’achat des drones Hermès 900 car cet achat équivaut à soutenir une société qui collabore étroitement avec l’armée israélienne et tire profit de violations du droit international. Les chercheurs de Dronewars UK estiment ainsi que lors de l’attaque israélienne sur la bande de Gaza en juillet et août 2014, les drones Hermès 900 de la société ELBIT ont effectué plus de 800 frappes en cinquante et un jours, détruisant notamment hôpitaux, écoles, et bâtiments de l’ONU lors de ces opérations.

 

 

Demander le respect du droit international

 

Les signataires demandent au Parlement et au Conseil fédéral de renoncer à l’achat des drones Hermès 900 car l’achat de drones israéliens, même non armés, va à l’encontre des obligations de la Suisse en matière de droit international et qu’un tel achat renforcerait l’impunité d’Israël face ses obligations en matière de droit international. Si la Suisse achetait ces drones, elle contreviendrait finalement aux normes de droit rappelées en décembre 2014, au terme d’une conférence convoquée par la Suisse dans le cadre de sa fonction d’état dépositaire des Conventions de Genève. Les Etats parties aux Conventions rappelaient en effet à cette occasion « l’applicabilité du droit international humanitaire dans le Territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem Est». Dans cette même déclaration, les Etats parties se déclaraient profondément préoccupés par les effets de l’occupation, l’édification du mur, par le blocus de la bande de Gaza et par «le caractère illégal des colonies de peuplement, leur expansion et les saisies illicites de biens correspondants». […] 

 

Plus d’infos : bds-infos.ch