Solidarité avec les classes populaires grecques contre le diktat des créanciers

A l’initiative de l’association  de soutien au peuple grec, et la participation de solidaritéS, de la CGAS et du CADTM, une centaine de personnes se sont rassemblées, jeudi 25 juin, devant la résidence de la Mission permanente de Grèce  pour témoigner de leur solidarité avec les classes populaires grecques contre les diktats du FMI, de la Banque centrale européenne et de l’UE, contre l’austérité imposée à la population grecque, contre l’asile fiscal accordé aux capitaux grecs, en fuite, particulièrement en Suisse, pour l’annulation d’une dette odieuse qui ne sert qu’à discipliner et soumettre les peuples.

Les différentes interventions ont dénoncé les pressions de la Troika (UE, BCE et FMI), pour imposer des nouvelles mesures d’austérités, pire que sous le gouvernement précédent de droite dirigé par Samaras. L’instrument de la dette, déclarée comme illégale, illégitime, odieuse, a été condamné comme l’appareil d’exploitation des tra­vail­leurs·euses et de pillage des ressources. Le soi-disant plan de 2010 d’aide à la Grèce a également été dénoncé comme un crime avec préméditation au vu de ses conséquences sociales: un million de pertes d’emploi, une baisse des salaires de 38 %, une baisse des pensions de 45 %, une baisse des revenus des ménages de 30 %, une augmentation de 98 % du taux de pauvreté, une augmentation de 43 % de la mortalité infantile. 

Les interventions, dont la mienne, ont également pointé du doigt les objectifs politiques des pressions de la Troika. Tout d’abord détruire la volonté démocratique des grecs qui ont élu Syriza pour s’opposer au plan d’austérité de la Troika, comme le disait d’ailleurs Jean-Claude Juncker à la fin janvier, 4 jours après la victoire de Syriza aux élections : «Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens». Mais, il faut aussi ajouter la volonté des bourgeoisies européennes et institutions internationales d’envoyer un message plein de défiance à toutes les populations européennes qui désiraient se soulever contre le diktat des marchés et défendre des aspirations populaires démocratiques.

Le rassemblement s’est terminé par la lecture d’un message de Stathis Kouvelakis membre du comité central de Syriza et de sa plateforme de gauche, qui appelait les mi­li­tant·e·s de son parti à se battre contre l’imposition d’un nouveau plan d’austérité et à un soutien international pour éviter une nouvelle tragédie grecque. 

 

Joseph Daher