Vevey
Vevey : Élections municipales
Le dernier numéro de solidaritéS annonçait qu’un siège pour Décroissance-Alternatives au second tour de l’élection municipale de Vevey «avait de bonnes chances d’être obtenu». Au terme d’une forte et intense campagne, il n’en a finalement rien été, même s’il s’en est fallu de pas grand-chose.
Une campagne indépendante
Décroissance-Alternatives présentait Yvan Luccarini hors de toute alliance. Cela nous a permis de mener la campagne que nous voulions, sans sectarisme mais sans complaisance pour la politique menée par la municipalité sortante «à majorité de gauche», intégrant notre non à la RIE 3 – ce qui s’est manifesté par un refus nettement supérieur à la moyenne cantonale (23%) – et présentant nos propositions pour un radical changement de cap.
Il vaut la peine de souligner que l’habituelle faible participation pose un grave problème démocratique: la Verte Elina Leimgruber, meilleure élue, fait 46%, mais, avec avec 1828 voix, elle recueille les suffrages de moins de 10% des habitant·e·s de la ville.
La gauche institutionnelle perd la majorité qu’elle avait depuis 10 ans ; Vevey Libre gagne un second municipal, alors que la droite, qui avait tenté un grand chelem en se présentant à 4 avec une alliance UDC-PLR-PDC ne fait finalement que conserver son siège . Pierre Chiffelle, qui avait fait grand bruit dans les médias en se présentant en «sauveur de la gauche» finit dernier. Notre candidat, meilleur non-élu avec 29,5%, échoue à 75 voix de l’élu socialiste.
L’échec du PS
La relève se passe mal au PS, qui avait quatre objectifs, tous ratés: maintenir la majorité de gauche ; élire deux socialistes et deux femmes à la Municipalité ; bouter Vevey-libre hors de l’exécutif. Campant avec une certaine arrogance sur sa grandeur passée, il avait refusé notre proposition de liste à trois (1 PS, 1 Verts, 1 Décroissance-Alternatives), et en paie le prix.
Bilan positif et perspectives combatives
Sans triomphalisme, on peut tirer un bilan très positif de cette séquence électorale, en particulier de nos seize élu·e·s au Conseil communal. Le défi sera de consolider cette force et de l’utiliser, au conseil communal et en dehors, pour faire progresser les idées et propositions concrètes pour un changement fondamental. La prochaine échéance se profile à l’horizon, avec un nouveau référendum contre la politique d’urbanisme et de logement de la municipalité sortante.
Alain Gonthier