Vaud

Vaud : Signez le référendum contre l'interdiction de la mendicité!

Votée par le Grand conseil vaudois le 29 septembre dernier, l’initiative de l’UDC visant à interdire le geste d’aumône pourrait être appliquée dès le 1er janvier 2017. Pour empêcher sa mise en œuvre, solidaritéS s’associe au référendum en cours.

La majorité  du Grand Conseil vaudois a décidé d’approuver l’initiative de l’UDC visant à interdire la mendicité dans le canton. Scandalisé par ce vote inacceptable du parlement cantonal, solidaritéS Vaud s’est associé à différentes associations, groupements de professionnel·le·s travaillant dans les structures d’accueil et organisations politiques pour lancer un référendum.

Cette loi porte atteinte à l’un des droits les plus fondamentaux de la personne humaine: demander de l’aide quand on n’a plus rien. Qu’est-ce qu’une société qui criminalise le geste de l’aumône? Cette loi aboutira au résultat scandaleux de s’attaquer aux plus pauvres, et non à la pauvreté.

Inhumaine

Il y a aujourd’hui en Suisse des personnes pour lesquelles la mendicité est devenue la seule possibilité de survivre. En pénalisant les plus humbles, le Canton de Vaud bafouerait les droits humains les plus élémentaires. En criminalisant la pauvreté, on porte atteinte à la dignité de toutes les personnes qui vivent dans la précarité en Suisse. Mendier n’est pas un choix de vie, mais une question de survie en réponse à une urgence sociale.

Discriminatoire

Cette initiative a été votée dans le but manifeste de réprimer les Roms, population peu nombreuse mais visible. En ancrant dans la loi des mesures punitives et discriminatoires, elle contribue à la banalisation de l’ostracisme envers les populations roms, déjà trop souvent victimes de brutalités, voire d’abus, de la part des autorités. Son application ne fera qu’enfoncer encore davantage les Roms dans la pauvreté.

Inefficace et côuteuse

Le cas de Genève a montré l’inefficacité de cette disposition légale. Aucune baisse du nombre de mendiant·e·s n’a été observée depuis son entrée en vigueur. L’application de cette disposition coûterait environ 20 millions de francs suisses aux contribuables genevois·e·s! Cet argent devrait être utilisé à des fins bien plus utiles et urgentes.