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International : Être LGBTIQ en Russie - État des lieux d'une oppression quotidienne

État des lieux d’une oppression quotidienne

Conférence-débat
Vendredi 23 juin 20 h
La Fraternitén Place Arlaud Lausanne

Avec

Ekaterina Koksharova
Doctorante à l’Ecole normale de Paris, rédactrice d’une thèse sur les personnes LGBTIQ russes qui fuient la répression

Roman Sorokine
Militant pour les droits des personnes trans* et membre de l’organisation
Acceptess Transgenres (France)

Mehdi Künzle
Membre de VoGay et de la plateforme
NoCamps


Dimanche 11 juin, Amnesty international et Think Out, l’association LGBT de l’Université de Genève organisaient une mobilisation de rue pour dénoncer les atrocités commises par les autorités tchétchènes à l’encontre des personnes homosexuelles. Plusieurs centaines de personnes, dont une quinzaine de militant·e·s de solidaritéS, se sont ainsi rassemblées sur la place des Nations à Genève. Ensemble, nous avons interpelé l’ONU afin que des mesures contraignantes soient prises à l’égard du gouvernement tchétchène. Nous enjoignons également le Conseil Fédéral à condamner ouvertement ces exactions et à ouvrir ses frontières aux personnes concernées.

Halte à la purge anti-gay

Depuis le mois de mars 2017, plusieurs médias internationaux ont relayé des informations révélées par le journal d’opposition russe Novaïa Gazeta. Celui-ci affirmait qu’il se déroulait en ce moment une purge anti-gay en Tchétchénie. Selon plusieurs ONG russes, une centaine de personnes sont détenues actuellement dans des prisons secrètes, où elles subissent des actes de torture pouvant conduire à la mort.

Les autorités tchétchènes nient l’existence même d’homosexuel·le·s dans le pays. Et les autorités de Moscou refusent d’entamer une investigation, sous prétexte qu’elles ne disposent d’aucune information sur les meurtres de personnes gays. Ces atrocités en Tchétchénie s’inscrivent dans la lignée d’une politique homophobe de l’Etat russe qui se renforce chaque année, prenant des formes de plus en plus épouvantables.

Existe-t-il en Russie une volonté politique claire de favoriser et de renforcer la haine homophobe dans la société, allant jusqu’aux meurtres et persécutions massives? Quels sont les mécanismes juridiques qui permettent de légaliser la discrimination des minorités sexuelles? Nous vous proposons de venir en discuter et en débattre avec Ekaterina Koksharova et Roman Sorokine, militant·e·s LGBTIQ d’origine russe vivant en France.

En plus de ces interventions, Sacha Dvanova, militante LGBTIQ russe exilée en France, nous fera parvenir un message vidéo présentant les moyens utilisés par la communauté LGBTIQ française pour aider les homosexuels tchétchènes qui quittent la Russie. Nous accueillerons également un·e représentant·e de la plateforme NoCamps lancée par l’association VoGay afin de récolter des fonds pour une ONG russe permettant aux personnes LGBTIQ de sortir de Russie.

Cette conférence sera suivie d’un apéritif durant lequel vous aurez également la possibilité de soutenir financièrement les associations LGBTIQ russes qui luttent contre les persécutions de cette communauté.