Mobilisation contre la fermeture d'une crèche au Locle
Située dans le quartier des Monts dans les hauteurs du Locle, la crèche de l’Étoile a été ouverte en 2013. Aujourd’hui, elle est menacée de fermeture. L’exécutif communal met en avant un taux d’occupation trop faible et des «contraintes financières».
Véronique Houriet et Sara Mariuzzo-Richard, deux mamans qui ont décidé de s’opposer à la décision du Conseil communal loclois.
Cette fermeture induit une économie de 200 000 francs et le possible licenciement de tout ou partie des 7 membres du personnel. La ville pourrait-elle reclasser ces employé·e·s? Et où donc placer les 24 enfants présents dans la crèche? Le conseiller communal Jean-Paul Wettstein estime dans l’Impartial que l’avantage du préscolaire par rapport au parascolaire est que les parents peuvent opter pour un placement dans d’autres communes, par exemple à La Chaux-de-Fonds. Toutefois, interrogée à ce propos par le même journal, la conseillère communale Katia Babey botte en touche sur le taux d’occupation des crèches chaux-de-fonnières en répondant qu’il lui était impossible aujourd’hui de savoir si une vingtaine de petits Loclois pourraient y trouver une place l’été prochain (L’Impartial, 30 septembre 2017).
Les parents bougent pour défendre leur crèche. Pourquoi fermer une crèche alors que les parents galèrent pour trouver une place? Pourquoi fermer une crèche après quatre ans alors qu’elle a fait l’objet d’un investissement important? Pourquoi fermer la seule crèche à accepter des enfants dont les parents ont des horaires irréguliers? Les parents ont donc lancé une pétition en faveur de son maintien. Elle courrait jusqu’au 15 novembre de cette année. Si la presse estime l’affaire comme soldée en titrant: «Une crèche ferme au Locle: il faudra recaser 24 enfants», force est de constater qu’en matière budgétaire, l’exécutif propose, mais le délibératif communal dispose. Celui-ci peut donc amender le budget et invalider cette proposition. C’est ce qu’il faut faire.
Hans-Peter Renk