STOP à la hausse des primes

Ensemble à Gauche déposait mardi matin 6788 signatures en faveur de l’initiative «Pour des primes d’assurance-maladie plafonnées à 10 % du revenu du ménage» aux côtés du Parti socialiste et des Verts. L’initiative de l’Alternative prévoit que le total des primes d’assurance-maladie d’un foyer ne dépasse pas 10 % de son revenu. Cette mesure viendrait en aide à celles et ceux qui peinent à faire face aux hausses constantes de primes, soit une bonne moitié de la population.

Un premier pas vers des primes proportionnelles aux revenus

En attendant de modifier fondamentalement le système de l’assurance-maladie et de mettre fin à la hausse annuelle des cotisations, cette initiative fait un pas important dans la direction de primes proportionnelles au revenu. Elle réduit les primes versées par celles et ceux pour qui elles représentent plus de 10 % du revenu total du ménage. Cette mesure coûterait 254 millions, ce qui n’est pas trop cher pour davantage de justice sociale dans le domaine de la santé.

Une urgence pour la population

Aujourd’hui, l’envolée des primes d’assurance-maladie commence à avoir de graves conséquences. Plus d’une personne sur cinq renonce à des soins pour des raisons financières et met ainsi sa santé en danger. Chaque année, pas moins de 100 000 personnes qui ne vont pas consulter et voient leurs problèmes de santé s’aggraver. Cette initiative vise à corriger cette situation et à garantir l’accès aux soins à toutes et tous. C’est une mesure de santé publique.

Financement et réalisation

Son coût annuel est estimé à 254 millions. C’est le montant nécessaire pour subventionner les personnes et les familles qui actuellement ne reçoivent pas de subsides, mais dont le montant des primes est supérieur à 10 % de leur revenu. Les sources de financement sont nombreuses à Genève. Il faut s’attaquer aux niches fiscales actuelles telles que le bouclier fiscal qui représente un manque à gagner de plus de 100 millions de francs par an ; renoncer au projet de diviser par deux les impôts des grandes entreprises (RIE 3, renommée PF 17), proposé par le Conseil d’Etat (montant: 350 millions) ; taxer les dividendes des gros actionnaires de la même façon que les revenus des salarié·e·s et des retraité·e·s (75 millions) et récupérer l’argent que nous doit la BCGE.Alors, rendez-vous dans les urnes!

Pablo Cruchon

Et des extraits du communiqué de l’Alternative