Gros-oeuvre
Gros-oeuvre : Le bout du tunnel est en vue
Après des mois de mobilisation, les travailleurs de la construction peuvent être fiers de l’énergie qu’ils ont déployée. Les négociations ont abouti, avec des avancées non négligeables.
Le texte final a été adopté par la Société suisse des entrepreneurs le 19 décembre. La détermination des maçons a payé. Avec l’accord obtenu, on est loin des menaces patronales, qui promettaient l’augmentation de l’âge de la retraite anticipée et une flexibilisation du temps de travail. L’âge et le niveau des retraites anticipées resteront les mêmes, moyennant un relèvement des cotisations des maçons de 0.5% en 2019 et de 0.25% en plus en 2020. Ces déductions supplémentaires seront compensées par une hausse des salaires réels et minimaux de 80 francs en 2019 et en 2020. Pour les travailleurs âgés, le texte prévoit qu’ils devront être entendus avant tout licenciement. Et les commissions paritaires pourront désormais informer les travailleurs des sanctions infligées à l’employeur qui ne respecterait pas les règles.
Les avancées obtenues restent évidemment subtiles. Au regard de l’ampleur de l’attaque portée contre les acquis obtenus de haute lutte par les maçons, le résultat a toutefois de quoi réjouir. Loin de se limiter au contenu d’une convention collective pour les quatre prochaines années, ce résultat est à juger sur les solidarités nouées sur les chantiers.
AS