Sri Lanka : SOLIDARITÉ!

L’attentat a été imputé à un petit groupe islamiste et l’organisation « État islamique » a revendiqué la responsabilité de cette atrocité. Il y a aussi une responsabilité du gouvernement qui, après avoir laissé cet attentat être perpétré malgré des informations dont il disposait et auxquelles il n’a pas donné suite, décrète l’État d’urgence et un couvre-feu, suspend les libertés publiques et les médias sociaux, tout en interdisant les manifestations du Premier mai.

L’état d’urgence est ainsi réactivé pour la première fois depuis 2011. Il rappelle les décennies de mesures liberticides utilisées durant la guerre civile meurtrière menée contre les indépendantistes tamoul·e·s, qui a fait plus de 100 000 victimes.

La montée en puissance de forces singhalaises chauvines et racistes a constitué un terrain propice à la radicalisation islamiste de jeunes mulusman·e·s. Après la défaite des Tigres tamouls en 2009, ces mouvances racistes ont pris pour cible la communauté musulmane locale qui, de longue date, fait face à des campagne islamophobes particulièrement violentes.

Aujourd’hui, le gouvernement fait appel aux USA, notamment pour l’assister dans une lutte contre le terrorisme qui pourrait se traduire sous peu par une intervention étrangère directe ou un coup d’Etat de la droite.

Notre solidarité s’adresse aux victimes des attentats et à leurs proches, mais aussi aux forces progressistes du Sri Lanka qui auront manifesté ce Premier mai, contre le terrorisme, pour la liberté et la démocratie, l’égalité et la justice sociale et contre toute intervention étrangère.

Pierre Vanek