Syrie et Gaza sous les bombes

Les offensives militaires ont continué à viser civil·e·s et infrastructures dans la province d’Idlib et dans la bande de Gaza. Les crimes des régimes autoritaires et de l’État d’apartheid d’Israël se nourrissent conjointement et ont pour objectif de mater toutes les mobilisations des classes populaires de la région.

Casque bleu à Idlib, mai 2019

Idlib, la souffrance continue

Depuis février, avec la recrudescence des bombardements par le régime syrien et son allié russe, environ 190 000 personnes ont été déplacées, tandis que 119 civil·e·s ont été tué·e·s. Depuis le 28 avril, 18 établissements médicaux ont été mis hors service par des bombardements, tandis que neuf écoles ont été touchées.

L’écrasante majorité des quelque trois millions d’habitant·e·s de la province d’Idlib vit grâce à l’aide humanitaire. La moitié sont des déplacé·e·s, arrivé·e·s à Idlib après avoir fui d’autres territoires reconquis par le régime.

Ces bombardements sont les plus violents depuis que la Russie et la Turquie ont conclu un accord en septembre 2018, qui devait séparer les territoires et garantir un arrêt des hostilités.

Tout en affirmant notre opposition radicale, au groupe jihadiste du Hayat Tahrir Sham (anciennement lié à Al-Qaida), il faut de manière similaire dénoncer et s’opposer à un nouveau carnage de la part du régime criminel des Assad contre les civil·e·s dans la région d’Idlib et le reste du pays.

Gaza, ou l’impunité israélienne

Dans la bande de Gaza, les forces d’occupations israéliennes ont lancé au début du mois de mai 2019 une des offensives militaires les plus violentes depuis 2014, tuant plus de 25 personnes, en grande majorité des civil·e·s et quelques combattants. L’aviation et l’artillerie israéliennes ont également ciblé plus de 350 objectifs du Hamas et du Jihad islamique dans la bande de Gaza, visant des groupes armés et des installations militaires. De plus, pour la première fois depuis des années, l’armée d’occupation israélienne a ouvertement revendiqué l’élimination d’un Palestinien présenté comme responsable d’importants transferts d’argent de l’Iran à destination du Hamas et du Jihad islamique.

Le lundi 6 mai, les responsables palestiniens à Gaza annonçaient un cessez-le-feu avec Israël. L’Égypte a forgé l’accord de cessation des hostilités qui incluait, comme les précédents, un allègement du blocus meurtrier imposé par l’État d’apartheid et colonial d’Israël.

Depuis mars 2018, la bande de Gaza a été le théâtre de manifestations populaires et pacifiques, le long de la frontière, pour les droits nationaux des palestinien·ne·s et contre le blocus imposé à l’enclave depuis plus de dix ans par l’État d’Israël. Ces manifestations ont été le plus souvent suivies d’une répression violentes des forces d’occupations israéliennes.

Nous devons continuer à dénoncer fermement les violations des droits humains commises par l’État d’Israël contre la bande de Gaza et le peuple palestinien.

Joseph Daher