Faire payer les femmes pour prendre leur retraite à 64 ans? NON MERCI!

Nous vous invitons à signer, faire signer et retourner au Cartel intersyndical du personnel de l’État et du secteur subventionné la pétition des femmes du secteur public genevois concernant l’âge de leur retraite.

Manifestation pour l'égalite, Berne, septembre 2018. Photo: Gustave Deghilage

Manifestation pour l’égalite, Berne, septembre 2018. Photo: Gustave Deghilage

Cette pétition, que chacun·e peut signer, lancée par les femmes affiliées à la CPEG réunies en assemblée le 12 mars 2019, est adressée aux autorités cantonales (Grand Conseil et Conseil d’État) comme à la caisse de pension elle-même. Elle exige l’annulation de la hausse de l’âge pivot de départ à la retraite de 64 à 65 ans décidée en 2017 par le comité de la caisse comme mesure structurelle d’économie sur le dos des femmes, ceci d’autant que le vote populaire du 19 mai a décidé la recapitalisation de la CPEG.

Travailler un an de plus?

Professions prétendument « féminines » moins valorisées, salaires plus bas, temps partiels imposés, carrières interrompues par les congés maternité et les temps partiels: toutes ces discriminations ont, comme on sait, un impact négatif sur le salaire différé des femmes à la retraite.

Alors que l’on serait en droit d’attendre d’une caisse publique qu’elle compense un tant soit peu ces inégalités, le passage de l’âge pivot de 64 à 65 ans détériore plus encore les conditions de retraite des salariées en les forçant à travailler un an de plus que l’âge prévu par l’AVS pour avoir droit à une rente pleine!

Les électeurs·trices de ce pays ont plusieurs fois exprimé dans les urnes leur refus d’augmenter l’âge de la retraite des femmes. Cette hausse de l’âge de la retraite est d’autant plus inacceptable qu’une réelle égalité n’est pas atteinte en matière de salaire, de carrière, de niveau de retraite, de partage des tâches. Pas question donc pour les femmes d’accepter de travailler un an de plus!

Accepter 5% de rente en moins?

Et si les femmes se sont battues pour préserver leur droit à la retraite à 64 ans, il est inacceptable aujourd’hui de les faire payer pour en profiter! Or, c’est précisément ce à quoi contraint la mesure prise par le comité de la CPEG en 2017: elle vole en effet aux femmes leur droit à une retraite correcte à 64 ans, puisque pour partir à cet âge-là, il faut accepter une baisse de rente d’environ 5%.

Cela signifie aussi que les travailleuses au plus bas salaires sont encore une fois ciblées par cette mesure: certaines ne peuvent simplement pas vivre avec une retraite amputée de 5% chaque mois et sont ainsi obligées de renoncer à leur retraite à 64 ans.

Pablo Cruchon

Pétition sur cartel-ge.ch