Nyon

Nyon : RÉFÉRENDUM CONTRE L'EXTENSION DES HEURES D'OUVERTURE

La récolte de signatures contre l’extension des horaires d’ouvertures des commerces à Nyon vient de débuter. L’enjeu? Éviter que les travailleurs·euses de la vente soient contraint·e·s de travailler toujours plus et soient toujours plus « flexibilisé·e·s ».

Touche pas à mon samedi

En effet, le projet prévoit l’ouverture des commerces jusqu’à 19 h (actuellement 18 h) les samedis et les veilles de jours fériés. Il « flexibilise » davantage une population, en majorité féminine, qui subit déjà des conditions de travail précaires et pénibles: temps partiels imposés, horaires allongés et planning flexibilisés.

Un argument de mauvaise foi

La SIC (Société industrielle et commerciale) de Nyon prétend par-là augmenter l’« attractivité de la ville », notamment face aux commerces de France voisine. Or, il faut être particulièrement de mauvaise foi pour prétendre que les résident·e·s en Suisse font leurs achats en France pour des raisons d’horaires d’ouverture, et non avant tout parce que cela leur permet une augmentation considérable de pouvoir d’achat.

Augmentons les salaires, baissons le temps de travail, arrêtons d’exiger des vendeuses·eurs de laisser de côté leur vie de famille ou leurs loisirs, et on verra comment les villes peuvent (re)devenir « attractives » en l’absence de commerces ouverts!

Enfin, dans le contexte de cette année féministe, et en prévision de la grève du 14 juin prochain, l’augmentation du temps de travail sans réelle compensation est une mesure particulièrement cynique. Comme l’ont montré les futures grévistes dans leur Manifeste, la question du temps de travail est éminemment féministe.

Réduire le temps de travail

D’une part, ce sont en majorité les femmes qui sont astreintes à travailler (dans un cadre salarié) à temps partiel, à être soumises à une flexibilité des horaires de travail et à devoir vivre les conditions de travail les plus pénibles. D’autre part, pour elles, le travail ne se termine pas une fois le commerce fermé, puisqu’elles assument l’immense majorité du travail reproductif (ménage, cuisine, soin des enfants, etc.).

C’est la raison pour laquelle, contre les offensives patronales, et en parallèle de cette lutte référendaire défensive (qu’il faut bien sûr soutenir), il s’agit de lutter pour une réduction du temps de travail généralisé, et ce, dans la rue le 14 juin!

Signez et faites signer le référendum!

Anouk Essyad

Feuilles de signatures ici