NON à la politique néolibérale, avec ou sans l'UDC au Conseil fédéral!

NON à la politique néolibérale, avec ou sans l´UDC au Conseil fédéral!

Nous combattons l’orientation politique de l’UDC, incarnée par Blocher, qu’il soit au Conseil fédéral ou non. Or, les quatre partis gouvernementaux acceptent – au nom de la concordance – le principe d’un 2ème siège pour la droite populiste UDC, se querellant uniquement sur des personnes (avec ou sans Blocher) ou sur qui doit perdre le siège consenti à l’UDC.


En l’état, du côté du PSS – au motif que Blocher se présente comme unique candidat au deuxième siège UDC et qu’il n’est pas assez «collégial» – on prône la reconduction de la composition du Conseil fédéral sortant. La seule force qui évoque un passage dans l’«opposition» est l’UDC blochérienne.


Pour nous, une opposition est nécessaire, mais à gauche! […] Contre la politique de démantèlement social, de flexibilisation des conditions de travail, de baisse des salaires, d’atteinte aux droits des travailleurs-euses, de spoliation des retraité-e-s et des locataires, de privatisations et de démontage du service public et des normes écologiques, contre un durcissement du «droit» des étrangers déjà raciste et les atteintes accrues au droit d’asile… Contre cette politique, fruit du Conseil fédéral actuel largement inspirée par l’UDC, l’opposition a gagné des batailles référendaires. Elle doit et peut en gagner d’autres, mais cette opposition doit d’abord puiser ses forces dans une mobilisation sociale et syndicale et doit […] prendre le chemin, non seulement des manifestations sur la place fédérale, mais de la grève et d’autres mesures de lutte […]


Aujourd’hui, à gauche, et dans l’enceinte du parlement, le mot d’ordre est de «barrer la route du Conseil fédéral à Blocher» en élisant – au nom du «moindre mal» – les candidat-e-s PDC, voire radicaux… Nous avons débattu de cette position […] Nous la comprenons, comme réflexe de révulsion inspiré par le programme et les pratiques du leader de l’UDC… mais nous n’avons pas pu nous y rallier. Présenter comme une victoire contre la ligne blochérienne l’élection des candidat-e-s d’autres partis bourgeois est une illusion. Ceux-ci ont en effet collaboré à la mise en œuvre du programme de fond des milieux économiques dominants – qui apportent aujourd’hui leur soutien ouvert à Christophe Blocher – et qui ont, engendré les conditions sociales du renforcement de l’UDC.


En conséquence, nous demandons aux élu-e-s «A gauche toute!» de ne voter pour aucun-e des candidat-e-s des partis bourgeois. Concernant le siège de Micheline Calmy-Rey, […] nous sommes prêts à lui apporter nos voix, si elle devait être combattue par la candidature de Blocher. En effet, nous pensons que c’est au PS lui-même, même si nous doutons de sa capacité à le faire, de prendre la décision de sortir de ce gouvernement et de rejoindre l’opposition nécessaire!


Coordination élargie de solidaritéS, 8 déc. 2003

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