Objectif : aucune contamination !

Nous relayons ici des extraits d’un appel signé par 90 000 personnes en Allemagne, en Suisse et en Autriche. À signer et faire signer !

Le vaccin doit être un bien commun (centre de vaccination publique aux États-Unis).
Le vaccin doit être un bien commun (centre de vaccination publique aux États-Unis).

 Un an après le début de la pandémie, toute l’Europe se trouve dans une situation extrêmement critique. Des milliers de gens meurent tous les jours, et bien plus encore sont contaminés. Le nouveau virus se propage à toute vitesse et des mutations l’accélèrent encore. Les mesures des gouvernements sont insuffisantes : elles ralentissent la pandémie au lieu de l’éradiquer, elles mettent nos vies en danger. […]

Les seules vaccinations ne suffiront pas à gagner la course contre les variétés mutantes du virus. D’autant moins si les mesures de confinement se bornent à des restrictions intempestives du temps libre sans arrêter conjointement l’activité économique. Nous nous engageons pour qu’immédiatement les contaminations par la Sars-Cov-2 soient réduites au point que chaque cas puisse être tracé. Plusieurs pays ont déjà fait la preuve qu’une action résolue pouvait stopper la propagation du virus. […]

Nous demandons que soient prises impérativement les décisions suivantes :

1 Tou·te·s ensemble à zéro.Le premier objectif est de faire tomber les contaminations à zéro. Mais pour éviter un effet de « ping pong » entre pays et régions, il est nécessaire d’agir vite et simultanément dans tous les pays européens. Une fois ce niveau atteint, il sera possible dans un deuxième temps d’assouplir prudemment les restrictions. Une stratégie de contrôle s’appliquera à stabiliser le nombre de cas à un niveau bas et à enrayer énergiquement tout foyer local. […]

Pour atteindre ce but, il nous faut faire une pause solidaire de plusieurs semaines. La fermeture signifie : nous réduisons nos contacts au minimum, aussi au travail ! Les restrictions ne peuvent pas être efficaces si elles sont uniquement concentrées sur le temps libre sans s’appliquer au temps de travail. Il nous faut arrêter pour un court moment toute activité économique dont la société n’a pas un besoin vital urgent. Usines, bureaux, entreprises, chantiers, écoles doivent être fermés, l’obligation de travailler suspendue. 

Cette pause devra durer le temps qu’il faudra pour atteindre les objectifs susmentionnés. L’important est que dans chaque entreprise les travailleur·euse·s puissent eux·elles-mêmes configurer les mesures à prendre et les mettre en œuvre collectivement. Par cet appel, nous enjoignons également les syndicats à s’engager résolument pour la santé des personnels, à soutenir leurs efforts et de contribuer à organiser la grande pause commune.

2 Nul·le ne doit être abandonné·e. Les gens ne peuvent rester chez eux·elles que s’ils·elles sont couvert·e·s financièrement. C’est pourquoi un plan universel de sauvetage est nécessaire. Les personnes particulièrement touchées par les conséquences des fermetures doivent être soutenues en priorité – ainsi les bas salaires, les mal-logé·e·s, les personnes exposées à la violence, les sans-abris […]

3 Renforcement de l’infrastructure sanitaire et sociale. L’ensemble du secteur de santé et de soins doit être immédiatement et durablement renforcé. Cela vaut également pour les services d’hygiène et les institutions responsables du suivi des chaînes de contamination. Le personnel de ces services doit être augmenté, les salaires aussi, et substantiellement. […]

4 Les vaccins sont un bien commun. On ne vient à bout d’une pandémie que par des moyens globaux. Les entreprises publiques et privées doivent être mobilisées pour produire les vaccins nécessaires. Ceux-ci ne devraient pas être soumis aux profits privés. Étant le résultat de la collaboration créative d’un grand nombre d’individus, ils doivent appartenir à tou·te·s sans exception.

5 Financement solidaire. Les mesures nécessaires vont coûter beaucoup d’argent. La société européenne a accumulé une énorme richesse, laquelle est cependant monopolisée par une poignée de détenteurs de capitaux. Cette richesse suffirait à financer sans problème la pause générale ainsi que les mesures solidaires à prendre. C’est pourquoi nous exigeons une Contribution Européenne de Solidarité-Covid prélevée sur les grandes fortunes, les hauts revenus, les profits entrepreneuriaux et les transactions financières.

Il faut surmonter la paralysie politique engendrée par le coronavirus. Nous voulons nous regrouper en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en France, en Belgique pour un changement de stratégie solidaire ZéroCovid. […]

Il n’y a aucune contradiction entre la protection sanitaire, la lutte contre la pandémie d’un côté, et la défense des droits démocratiques et de l’État de droit de l’autre. La démocratie sans protection sanitaire n’est qu’une absurdité cynique. La protection sanitaire sans démocratie mène à l’État autoritaire. C’est en unifiant les deux que nous parviendrons à une stratégie solidaire ZéroCovid.

12 Janvier 2021.
Adaptation de notre rédaction

→ zero-covid.org