Swissport

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Lundi 25 janvier, c’est dans un froid glacial que plusieurs centaines d’employé·e·s sont venu·e·s soutenir leurs négociateurs·trices pour un premier rendez-vous entre syndicats et employeur sous la médiation du Conseil d’État.

Ambiance bon enfant devant les locaux du Département de l’emploi
Ambiance bon enfant devant les locaux du Département de l’emploi

Avec le café qui se partage, les slogans remobilisateurs et les chorégraphies improvisées, l’ambiance semble bon enfant. Mais l’écoute attentive des délégué·e·s lors des suspensions de séance et la tension qui monte au fur et à mesure que la négociation s’éternise font percevoir la gravité du moment. 

Swissport, leader mondial de l’assistance aéroportuaire, dont le chiffre d’affaires est supérieur à 3 milliards d’euros, profite de la crise pour imposer un nouveau contrat de travail, après avoir refusé de négocier une nouvelle convention collective de travail en 2019. La réduction de 68 % du nombre de passagers·ères en 2020 lui offre l’argument rêvé pour remettre en cause la CCT genevoise, plus favorable que celle appliquée en Suisse alémanique.

Des propositions inacceptables

Concrètement, les employé·e·s ont jusqu’au 28 janvier pour signer leur nouveau contrat de travail, qui entraine la généralisation de la précarité et des baisses de salaires de 400 à 1200 francs mensuels. Après des mois de RHT à 80 %, les travailleuses et les travailleurs n’en peuvent plus. Certaines disent refuser de signer le nouveau contrat, certains parlent de grève de la faim, d’autres encore sont prêt·e·s à un compromis de crise comme à Zurich, où les syndicats ont accepté une baisse mensuelle temporaire de 150 francs. Tous et toutes comptent sur leurs délégué·e·s pour imposer une vraie négociation à l’employeur. 

De leur côté, les député·e·s de l’Alternative vont déposer une motion sommant le Conseil d’État de dénoncer la concession avec Swissport si l’entreprise ne revoit pas ses mesures antisociales.

En début de soirée, les syndicats annoncent la poursuite des négociations. Cette nouvelle associée au report de la signature des nouveaux contrats est accueillie avec circonspection par les salarié·e·s. Conscient·e·s que seule la lutte paiera, une nouvelle assemblée est agendée le lendemain. Dans la rue comme au parlement, solidaritéS et sa coalition Ensemble à Gauche les soutiendront.

Thomas Vachetta