7 mars

Oui à l’indemnisation des travailleurs et travailleuses précaires

Distribution de la Caravane de solidarité, Genève, 29 décembre 2021
Distribution de la Caravane de solidarité, Genève, 29 décembre 2021

 La crise sanitaire a mis en lumière une réalité: à Genève des travailleurs·euses vivent dans une constante précarité. Le moindre incident, une perte ou une diminution de ressources peut les faire basculer dans un dénuement ne permettant plus de payer leurs loyers, leurs assurances maladie, leurs soins, parfois même leur nourriture. 

Il s’agit essentiellement de personnes qui tombent à travers les mailles d’un filet social incapable de prendre en considération les situations atypiques. Elles contribuent objectivement au fonctionnement de l’économie de notre canton. Ils·elles sont des employé·e·s temporaires ou sur appel, des artistes, des étudiant·e·s, des travailleurs·euses du sexe, des salarié·e·s du bâtiment, de la restauration ou de l’économie domestique, dont certain·e·s sont sans statut légal.

Le référendum de la honte

Un référendum mené par l’UDC a ajourné une aide qui se devait d’intervenir dans l’urgence au mois de juin passé. Il a empêché l’État de remplir son devoir d’aide et de protection à l’égard d’une population précaire lésée par la crise. Il a abouti sur la base d’une récolte de signatures particulièrement douteuses, usant d’un faux argument de lutte contre le travail au noir alors ce n’est pas l’objet de cette loi.

Une lutte efficace contre le travail au noir repose avant tout sur des contrôles et une stricte application de la réglementation sur le travail, sur une meilleure défense des travailleurs·euses ; pas en pénalisant les travailleurs·euses qui en sont victimes.

Refusons une injustice sociale 

Il est essentiel que la vie de ces personnes ne soit pas réduite à néant en raison de la crise Covid-19. Il est indispensable de les aider à payer certaines factures pour éviter une dégradation de leur situation. Cette aide est encore nécessaire pour assainir des situations qui se sont pour la plupart encore détériorée depuis le printemps dernier.

Jocelyne Haller

Élection complémentaire : barrons la route à la droite, à l’extrême-droite et aux politiques antisociales !

 L’AG de solidaritéS Genève, réunie le 1er février dernier, a décidé que, si le mouvement ne formulera pas de consigne de vote explicite pour le premier tour à cette élection complémentaire, il appelle fermement les électeurs·ices à barrer la route, dans la rue et dans les urnes, à la droite et à l’extrême-droite ainsi qu’à toutes celles et ceux qui mènent des politiques antisociales. L’option d’un soutien au candidat du Parti du Travail (PdT) Morten Gisselbaek a été débattue. Il a été souligné qu’il n’existe sans doute pas de divergences politiques majeures avec ce dernier, qui a longtemps été membre de solidaritéS Genève. Cependant, les circonstances de son départ et la retenue de ses jetons de présence en cours de législature, ont retenu l’AG de lui accorder son soutien.

Une chasse criminelle aux sans-papiers

 Le 7 février dernier, le Collectif de soutien aux sans-papiers a dénoncé une recrudescence des contrôles d’identité à l’encontre des personnes sans statut légal. Ces opérations sont menées par les gardes-frontières principalement dans les transports en commun vers la France. Sans titre de séjour valable, les personnes embarquées au poste subissent un interrogatoire avant de se voir notifier une interdiction d’entrée sur le territoire, avec copie au Secrétariat d’État aux migrations (SEM), laissant planer la menace d’un renvoi. La Fondation des Colis du Cœur a décidé de fermer son site de distribution de Thônex pour protéger ses usagers·ères. En pleine pandémie, il est absolument inadmissible que des personnes en situation de précarité n’aient plus accès à des colis alimentaire par peur d’un renvoi. DG