Rassemblement devant l'OMC contre la menace de l'AGCS

Rassemblement devant l’OMC contre la menace de l’AGCS

La mobilisation, organisée par le Forum Social Lémanique (FSL), s’est articulée en deux temps, le 17 février 2005, des militant-e-s ont assuré un piquet devant l’OMC avec du matériel à distribuer aux délégué-e-s et, en fin d’après-midi, d’autres personnes venant de toute la région – notamment de France – ont rejoint le mouvement pour un rassemblement avec prises de parole, sur la place en face de l’OMC. Malgré les conditions drastiques imposées par la police, les actions décidées ont pu être menées à bien. Bien que symbolique, cette présence est essentielle pour relayer sur place les revendications et les droits des peuples.

L’AGCS vise à entériner la dérégulation, au niveau international, étape essentielle en vue de la libéralisation et de la privatisation des services publics. Il vise à forcer l’ouverture à la concurrence internationale des services publics, à les soumettre aux règles du marché capitaliste et à les transformer en activités privatisées génératrices de profits. Un autre volet de cet accord est de permettre d’attaquer le principe de gratuité, de l’universalité des services publics comme une concurrence déloyale.

L’AGCS et les négociations sur l’agriculture, qui se tiendront au mois d’avril, vont de pair et constituent un vrai marché de dupes où tous les peuples sont perdants. Dans ce domaine, la Suisse se montre excellente élève, prête à sacrifier son agriculture et ses services publics pour accroître ses parts de marché dans les secteurs bancaires et des assurances.

Ce sont des négociations quasi secrètes qui se tiennent actuellement à Genève, visant à bétonner les accords, pour pouvoir les signer devant les caméras à Hong Kong en décembre prochain. Ces réunions préparatoires découlent des échecs de Seattle et Cancun, l’OMC ne pouvant se permettre un nouvel échec au vu et au su du monde entier.

Face à ces attaques contre les peuples, nos revendications sont et resteront les suivantes. Nous exigeons la souveraineté alimentaire pour tous les peuples, que les secteurs publics soient maintenus, une totale transparence et un large débat public pour définir démocratiquement la politique des services publics, l’abandon des négociations et de l’application de l’AGCS et qu’un maximum de villes, de régions se déclarent zone hors-AGCS, comme l’a fait notamment la Ville de Genève…

L’année 2005 est placée sous le signe de l’OMC et de l’AGCS, elle est aussi celle de notre mobilisation.

Marie-Eve TEJEDOR