Budget d'austérité et offensive de la droite en ville

Budget d’austérité et offensive de la droite en ville

Comme les autres collectivités publiques, la Ville de Neuchâtel subit les conséquences des politiques de défiscalisation menées ces dernières années. Voté en décembre, son budget 2006 comprend des hausses de taxes, des baisses de subventions et une ponction de 2% sur les salaires (l’indexation du coût de la vie et l’échelle des traitements n’étant cependant pas touchées).

Parmi les causes de cette situation, l’acceptation en mai 2003 par une majorité du législatif communal, contre l’avis de nos élu-e-s, d’une initiative de la droite, baissant de 4 points le coefficient fiscal. Certes, en 2004 celui-ci a été relevé de 2 points. Et fin 2005, une majorité du Conseil général a procédé à une nouvelle hausse de 2 points, réparant pour part la bévue politique de 2003.

La droite locale – agrémentée depuis 2004 de 5 élu-e-s UDC – a lancé un référendum contre cette décision… Lors du débat au Conseil général, elle proposait de ne hausser que d’un point le coefficient et de bloquer toute modification jusqu’en 2009, sauf si cette proposition obtenait une majorité des 2/3 du Conseil général.

Fin décembre 2005, le parti radical local a annoncé qu’il lancerait une initiative reprenant cette proposition rejetée par les élu-e-s de gauche. D’autre part, pour couvrir le déficit qu’engendrerait la hausse d’un seul point du coefficient fiscal, le parti libéral a proposé, un programme de réduction de 10% des effectifs du personnel communal jusqu’en 2009. Proposition rejetée certes. Mais depuis septembre 2003, la «majorité réelle» de l’exécutif va dans ce sens, en appliquant un délai de 6 mois pour le remplacement des postes vacants suite au départ de leur titulaire.

Il est probable que la droite pourra déposer les 3700 signatures (15% du corps électoral) nécessaires à faire aboutir son référendum. Son but est clair: mettre la Ville de Neuchâtel au régime cantonal, où la droite jouit d’un droit de veto sur les orientations financières. Le temps n’est plus aux compromis, celui que le PS de la Ville de Neuchâtel avait accepté en 2003 était du reste calamiteux… Il faudra se battre pour gagner cette votation! (hpr)