Opposant-e-s solidaires, ensemble dans la rue

Opposant-e-s solidaires, ensemble dans la rue

Jeudi 16 mars à l’ouverture de la session du Grand Conseil genevois, ce sont une bonne centaine de manifestant-e-s qui se sont retrouvés ensemble dans la rue pour contester concrètement deux aspects de la politique antisociale menée par les nouvelles autorités genevoises.

Prendre aux plus pauvres, NON !

Le premier appel à manifester émanait de l’Assemblée des bénéficiaires de l’aide sociale, qui se mobilisent, prennent la parole et refusent de subir en silence des mesures d’économies sur le dos des plus démuni-e-s. Leurs exigences immédiates: le rétablissement des forfaits TPG et vêtements, qui ont été supprimés, ainsi que le refus de «toutes les mesures financières propres à empirer notre situation financière déjà précaire» comme ils/elles l’ont écrit dans l’appel relayé par le SIT et le SSP.

Ils-elles ne se contentent pas des beaux discours du nouveau gouvernement mais dénoncent et refusent une politique visant à «prendre aux pauvres pour exonérer les riches» et exigent du nouveau Conseil d’Etat, dans son budget 2006 qui sera présenté à la fin du mois, le rétablissement au minimum de leur situation de 2005.

Ils-elles appellent aussi d’ores et déjà à une nouvelle AG qui aura lieu mardi 4 avril à 14h00 à la maison de quartier de la Jonction…

Tout pour les actionnaires, NON!

Le deuxième appel émanait du Syndicat de la communication (Section GE/Télécoms). Comme l’a expliqué son président José Gonzalez, les travailleurs-euses de Swisscom à Genève exigent que le Conseil d’Etat – à majorité Verts-PS! – retire sa prise de position exprimant, au nom du canton, un préavis favorable à la privatisation de Swisscom entreprise par Merz et Blocher. Ce coup de poignard dans le dos du service public et de l’emploi à l’échelle nationale est en soi inadmissible.

Mais Il représente aussi un «signal» politique inquiétant en ce qui concerne les services publics genevois eux-mêmes. Un gouvernement capable de mettre en cause «l’efficacité et la pertinence économique» de télécoms en mains publiques, n’a aucune raison – demain – de s’opposer au bradage des SIG, des TPG, et plus si entente… pour le bonheur d’actionnaires privés à la recherche de profits maximums. On pourra alors dire adieu à toute velléité de politiques de l’énergie et des transports axées dans la durée sur des objectifs écologiques et sociaux définis et contrôlés démocratiquement.

Le conseiller national Pierre Vanek (solidaritéS/AGT) a également pris la parole pour rapporter d’abord le soutien à la pétition du syndicat des télécoms de la majorité de la députation genevoise siégeant à Berne et pour souligner que le référendum fédéral contre la privatisation de Swisscom, ne devait être considéré que comme une bataille nécessaire, mais de loin pas suffisante dans la lutte pour «refonder» un véritable service public dans le domaine des télécoms, comme dans d’autres..(met)