Bex: Les antiracistes en état d’alerte

Bex: Les antiracistes en état d’alerte

SOS-Racisme propose ses services contre toutes les formes de discrimination et invite les autorités à réunir sans tarder ONG et médias pour apaiser les tensions et développer la prévention.

Mais que se passe-t-il à Bex?

Une fois de plus la violence et un climat délétère semblent régner à Bex. Ces derniers événements illustrent l’impasse d’une politique de «non asile», fondée sur l’exclusion et visant à attiser les préjugés xénophobes.

Depuis le 10 mai 2005 et le tristement célèbre «Negro go home» d’un élu bellerin, un tourbillon d’informations témoigne des fortes tensions. «Jeune requérant d’asile légèrement blessé par balle à Bex» (21 mai 2006), «Les élus punissent la Fareas en faisant capoter le chantier pour requérants» (21 juin 2006), enfin: «Bex: il faudra peut-être un mort» (Le Matin ce 28 juin 2006).

Suffit-il de s’en prendre à la politique d’intégration des requérants d’asile? De toute évidence, des politiciens peu scrupuleux ne craignent pas les slogans populistes pour récupérer le malaise, des groupuscules racistes cherchent à tirer leur épingle du jeu.

Un malaise palpable

Nous constatons depuis 2003 la pression des thèmes xénophobes sur le discours politique. A la veille des dernières élections fédérales, l’UDC diffusait une scandaleuse annonce contre la délinquance des étrangers. Trois ans plus tard, la conviction d’une supposée délinquance ethnique est largement répandue.
Le succès des référendums contre les Lois sur les étrangers et sur l’asile témoigne d’une belle prise de conscience du danger raciste et xénophobe.

Mais prenons garde: si les partisans de la solidarité exposent clairement leur point de vue, les partisans de ces lois, eux, sont bien muets, et ce silence n’est pas une bonne nouvelle!

Un orage menaçant

Sans véritable débat, c’est la peur, la rumeur qui risque de mobiliser un large secteur de l’opinion. Les apprentis sorciers ne manquent pas qui comptent souffler sur la braise pour assurer le succès des deux lois sur l’asile et les étrangers.

A plusieurs reprises ces derniers mois, ACOR SOS Racisme a observé des manifestations de haine raciale fondées sur la croyance que les Noirs, les étrangers, etc. «nous» agressent, «nous» menacent.
Dans un tel contexte, de simples incidents peuvent avoir d’importantes conséquences.

ACOR SOS Racisme propose

Témoins, victimes d’actes de violence – quels que soient ces actes et leurs auteurs – composez le 0800 55 44 43 pour demander son appui;

«Contre la N»: un dvd et une brochure pour animer des rencontres dans les villages et les quartiers;

Aux autorités concernées de se réunir immédiatement avec les ONG pour prendre toutes les mesures utiles pour apaiser les tensions et développer leur prévention.

Pour contact: Karl Grünberg, 079 771 68 47