Missions chez Tito + 60 Ans après

Missions chez Tito + 60 Ans après

Première en présence du réalisateur Daniel Künzi et d’un médecin engagé en 1944. Genève, le vendredi 15 septembre à 20 h à la Maison des Associations (15 Savoises). Projections les samedi et dimanche 16 et 17 septembre au Cinéma Spoutnik (pl. des Volontaires)

En 1944, des médecins antifascistes de la Centrale sanitaire suisse se sont engagés avec les partisan-ne-s yougoslaves contre l’occupant nazi. Une mission médicale périlleuse: le bistouri dans une main, la mitraillette dans l’autre, car les nazis ne faisaient pas de prisonniers. Cette page de notre histoire est totalement oubliée. Selon l’histoire officielle, la Suisse était neutre, donc il n’y avait pas de nazis (ou si peu) dans notre beau pays…dès lors pas d’antinazis non plus!

Cet appui aux partisan-ne-s constitua une réponse de la gauche helvétique aux missions médicales du colonel Suisse Eugen Bircher qui, avec l’aide des banques et de la Croix-rouge suisse, organisa quatre missions sur le front de l’Est dans le cadre de la «croisade» de Hitler contre le «bolchévisme».

L’aide des médecins antifascistes suisses fut appréciée, car les médecins yougoslaves avaient fui où s’étaient fait exécuter par les occupants. La Centrale sanitaire suisse accomplira quatre missions médicales entre 1944 et 1948, des centaines de milliers de Yougoslaves ont bénéficié de son aide.

Soixante ans plus tard, ce film donne la parole à trois de ces médecins, les Dr Oltramare, Parin et Canavascini, ainsi qu’à des habitant-e-s de l’ex-Yougoslavie soignés par ceux-ci.

60 ans après aussi, en 1994, près de 500 volontaires venus du monde entier, parmi eux des membres de Service civil international et du Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA), participèrent à la reconstruction sociale de la ville de Pakrac en Croatie, prise et reprise de nombreuses fois par l’armée serbe. Des militant-e-s du GSsA reviennent dans cette ville dix ans plus tard, et tentent de faire un bilan…ils/elles rencontrent les Dr Parin et Canevascini, âgés de plus de 90 ans, et discutent de leurs expériences communes, de leurs espoirs.