Disparition en Argentine

Disparition en Argentine

Julio Jorge López, un maçon de 77 ans, est le premier
disparu depuis la chute de la dictature militaire argentine, en 1983.
Le 9 septembre, l’ancien commissaire de police, Miguel
Etchecolatz, l’un des pires tortionnaires de la province de
Buenos Aires durant la dictature, a été condamné
à la prison à perpétuité pour crime contre
l’humanité. Le témoignage de Julio Jorge
López, ancien disparu ayant été torturé par
Etchecolatz, a joué un rôle majeur dans ce verdict. Mais
López n’a pu y assister, car il a disparu depuis le jour
de son témoignage.
Sa disparition fut suivie de menaces de mort à l’encontre
des avocats, des juges et des témoins à charge contre
Etchecolatz, ainsi que des témoins des autres procès qui
se tiennent dans tout le pays contre les tortionnaires. Ces menaces
amenèrent la Cour suprême de justice argentine à
exiger du gouvernement Kirchner qu’il garantisse la
sécurité des juges et des témoins.

Le mouvement social a déjà organisé trois
manifestations pour exiger la libération de Julio Jorge
López. Le président Kirchner a essayé, dans un
premier temps, de semer le doute sur López, en prétendant
qu’il était gâteux et qu’il se serait perdu en
rentrant chez lui. Puis, il déclara que, s’il
s’agissait d’une séquestration, elle devait
être le fait de la police elle-même. Avec toutes les
organisations de défense des droits de l’homme en
Argentine, nous exigeons la réapparition en vie de Julio Jorge
López et la condamnation des coupables.