L’Association Suisse des Paralysés s’oppose au démantèlement de l’AI

L’Association Suisse des Paralysés s’oppose au démantèlement de l’AI

En date du 13 novembre l’ASPr a communiqué son soutien au
référendum, décision prise à
l’unanimité de son organe dirigeant. Nous reproduisons
leur communiqué, ci-dessous.

L’ASPr-SVG – Association Suisse des Paralysés /
Schweizerische Vereinigung der Gelähmten – soutient le
référendum contre la cinquième révision de
la loi sur l’assurance invalidité (LAI). En effet, des
personnes qui, aujourd’hui, sont obligées d’avoir
recours aux prestations de l’assurance invalidité devront
payer cher des mesures d’intégration de personnes qui,
plus tard, pourraient être frappées
d’invalidité. L’ASPr-SVG se demande vraiment si les
mesures d’intégration pourraient avoir du succès.
Car pour les employeurs, il n’y a aucune obligation
d’engager des personnes souffrant d’un handicap.

D’autre part, l’ASPr-SVG refuse la révision
étant donné que les mesures de détection
précoces préconisées par la nouvelle loi portent
atteinte à la confidentialité. Les personnes
concernées n’auront aucun accès, même
ultérieur, aux informations qui ont été
récoltées. L’obligation ancrée dans la loi
de communiquer à l’AI quelles sont les personnes
susceptibles d’être frappées par une
invalidité peut être utilisée abusivement; elle
peut être considérée comme un appel à la
dénonciation. Pour les personnes concernées, les suites
pourraient être catastrophiques.

L’ASPr-SVG regrette le démantèlement de la
cinquième révision de la LAI. Il en découle que
d’aucuns rendent l’assainissement de l’assurance
invalidité, qui s’impose de toute urgence, comme
dépendant du succès économique de la
cinquième révision de la LAI. Ils ne tiennent pas compte
du fait qu’entre autres, la suppression des rentes
supplémentaires pour conjoints peut entraîner une
augmentation du besoin en prestations complémentaires. Pour les
personnes concernées, ce fait est incompréhensible. Pour
la plupart des cas, elles soignent leur conjoint à domicile, le
niveau des places dans des homes est ainsi maintenu à un niveau
acceptable et elles renoncent à un emploi possible dans
l’économie et, ce faisant, à la
rémunération y relative.

H.R. ISLER

Secrétaire central de l’ASPr-SVG

www.aspr-svg.ch