Investir dans le logement, une responsabilité cantonale et communale

Le logement est un indice capital de la qualité de vie, comme l’accès à une nourriture saine et à des soins de qualité. L’État a pour tâche de créer les conditions permettant à toutes les familles et personnes qui vivent dans le canton de Neuchâtel, y compris les sans-papiers, de trouver un appartement de qualité, correspondant à leurs besoins.

L’immobilier est un domaine très spéculatif où, pour s’opposer aux augmentations des loyers, seule la propriété publique d’immeubles locatifs peut jouer un rôle de frein significatif. C’est pourquoi nous défendons une politique foncière et d’acquisition de bâtiments active de la part de l’État et de la Caisse de pension des employé·e·s de l’État. Le but est de garantir des logements sociaux en nombre suffisant, bien adaptés à la population. Nous voulons en particulier favoriser la construction d’appartements protégés de qualité, mais à des prix accessibles, pour les personnes âgées ou en situation de handicap.

Le logement étant un bien rare, toutes les solutions doivent être étudiées pour mettre de la fluidité dans la recherche d’appartements. Nous sommes partisan·e·s d’une loi permettant l’échange de baux entre particulier·ère·s sur le modèle des baux commerciaux, qui eux existent déjà. A cet effet, nous demanderons que le Canton étudie la mise en place d’une plateforme d’échange pour appartements, avec la garantie que les loyers soient maintenus au même niveau lors d’un changement de locataires. Afin d’éviter toute discrimination, solidaritéS proposera d’anonymiser les dossiers de postulation pour un logement – comme nous le proposons par ailleurs pour la recherche d’emploi.

Nous plaidons pour le renforcement des services de salubrité publique des communes et pour l’extension de leur domaine de compétences, notamment dans le domaine énergie/isolation. Au niveau cantonal également, le parc immobilier doit être rénové et assaini du point de vue de l’isolation. Des leviers doivent être trouvés pour l’imposer aux grandes régies. Afin que les coûts ne soient pas portés par les locataires, nous voulons une loi conditionnant les rénovations énergétiques de grande ampleur à des garanties sociales (gel des loyers pendant un temps donné, par exemple).

Enfin, nous nous méfions des projets de soi-disant écoquartiers, qui sont vecteurs de ségrégation sociale et se font souvent par la suppression de terres agricoles, comme le montre le projet de Laténa. Nous défendons également le soutien à la forme coopérative de propriété immobilière. Le Conseil d’État doit utiliser le statut de la Banque cantonale neuchâteloise pour encourager ce soutien.