La vague verte au plus haut dans le canton

La vague verte était attendue, mais le fait que les Vert·e·s ravissent le siège du PS au Conseil des États est la surprise de ce scrutin.

Au Conseil national, le sous-apparentement PopVertsSol gagne un deuxième siège (1 Vert·e·s, 1 POP) au détriment de la droite divisée qui ne garde que le siège PLR (l’UDC perd le sien, Perrin quitte la politique et on ne le regrettera pas) ; le PS garde son siège. Les résultats dans le détail, avec entre parenthèses les chiffres de 2013: PLR 22,4% (24,4%) ; Vert·e·s 20,8% (9,3%) ; PS 16,6% (23,7%) ; UDC 12,7% (20,4%) ; POP 12,1% (12,2%) ; Vertslib 9,1% (3,4%) ; PDC 4,2% (3,6%) ; solidaritéS 2,1%.

Nous atteignons 4,6% en ville de Neuchâtel. Nous n’avions pas déposé de liste en 2015 et notre campagne radicalement anticapitaliste, féministe et écologique n’a pas changé notre score, qui reste identique à celui atteint en 2003 (2%). Le POP reste à un niveau très élevé grâce à ses résultats dans les villes du haut du canton.

Politiquement, le canton reste électoralement coupé en deux avec 48,4% des voix à droite et 51,6% à gauche. C’est la division à droite qui explique les trois sièges sur quatre conquis par la gauche. Plus qu’ailleurs en Suisse, le PS paie le principal tribut de la vague verte, et c’est bien le parti de gouvernement qui a été sanctionné.

Chaque élection a ses spécificités et les élections communales (2019) et cantonales (2020) nous diront si le groupe parlementaire PopVertsSol, qui a recueilli 35% des voix, se profilera comme force dominante et dirigeante du canton.

Henri Vuilliomenet