VOTATIONS DU 9 JUIN : PRISE DE POSITION DE SOLIDARITéS GENèVE
4 objets fédéraux et 4 objets cantonaux sont soumis au vote du peuple ce 9 juin. Voici les positions de solidaritéS Genève, pour plus de démocratie, soulager le poids des primes ou encore contrer les attaques de la droite sur les crèches et le droit de choisir sa fin de vie !
OUI à l’initiative : « une vie ICI une voix ICI…renforçons la démocratie »
Avec celle-ci les personnes étrangères résidant à Genève, auront le droit, après huit ans de domiciliation en Suisse, de voter, d’élire et d’être élues au niveau communal et cantonal. Elle élargira de façon significative le droit de vote communal déjà existant.
Genève compte 40 % de résident.e.s étranger.ère.s. Il s’agit de personnes qui travaillent, paient leurs impôts, contribuent au développement économique de la région, participent à la vie sportive, culturelle, sociale de la société. Pourtant ce 40 % de la population est privé du droit de s’exprimer sur des sujets qui le concernent directement. Ainsi le système de démocratie directe dont nous nous targuons ne peut prendre sa réelle mesure. Il reste amputé de 40% de son champ d’ayant-droit. En octroyant les droits populaires complets aux résident.e.s étranger.ère.s nous renforçons la démocratie, nous la rendons véritablement représentative. Renvoyer les personnes qui veulent participer à la vie politique à la naturalisation occulte le fait que l’accès à la naturalisation a été rendu très restrictif.
De fait, ce n’est pas la nationalité qui fait la citoyenneté. C’est la contribution au bien commun qui définit l’engagement citoyen.
OUI à des primes d’assurance maladie supportables (initiative 10% du revenu)
Depuis l’introduction en 1996 de l’assurance maladie obligatoire (LAMal) les primes ont augmenté de près de 150% alors que les salaires, pour le même période, n’ont progressé que de 30%. Inexorablement les cotisations augmentent, alors que de plus en plus de ménages ne peuvent plus y faire face. L’opacité qui prévaut en matière de fonctionnement des caisses (réserves, montants des primes ou coûts de la santé) ne donne aucune prise aux assuré.e.s sur la gestion des caisses. Il est donc indispensable de revoir le système d’assurance maladie. Nous travaillons actuellement avec d’autres partenaires à un projet de caisse unique et publique avec des primes proportionnelles au revenu. Toutefois dans l’attente de l’aboutissement d’un tel projet, il est urgent d’alléger le poids des cotisations sur les budgets des ménages. En limitant à 10% la charge admises sur ces derniers l’initiative indique la limite de montants de cotisations à ne pas dépasser. Surtout, elle oblige l’Etat à augmenter ses subsides pour réduire la charge de l’assurance maladie sur les ménages.
NON à l’initiative du Centre pour l’instauration d’un frein à
l’augmentation des coûts de la santé.
Par un mécanisme obscur à activer lorsque les coûts de la santé augmentent de 20% de plus que des salaires. Le lien artificiel entre l’économie et les frais de santé instauré par ce texte est dangereux. Il permet de faire pression sur les besoins en soins et sur les conditions de travail du personnel de santé. NON à une initiative qui renforce une médecine à deux vitesses.
NON à l’abrogation de l’article 39A de la loi sur la santé (EXIT)
En supprimant cet article la Droite majoritaire au Grand Conseil supprime l’obligation pour les EMS et les hôpitaux publics et privés d’accepter l’assistance au suicide dans leurs locaux. Elle annule, pour les personnes qui le souhaitent et qui en remplissent les conditions, la garantie actuelle de pouvoir mettre fin à leurs souffrances, à mourir dans la dignité. Sous le prétexte douteux que les mentalités auraient évolué, cet article datant d’à peine 4 ans a
été rayé de la loi. La ficelle est grosse. Les mentalités n’évoluent pas aussi vite, surtout sur un sujet aussi sensible que la mort et le suicide. C’est donc le retour du pouvoir subjectif donné à un.e directeur.trice d’établissement de refuser un suicide assisté en ses murs. Cette intrusion dans un choix aussi sensible et personnel n’est pas tolérable.
NON aux crèches au rabais !
La modification de la loi sur l’accueil préscolaire, voté par la majorité de droite du Grand Conseil, est une torpille à trois têtes. La péjoration des conditions salariales d’une profession largement féminine est une attaque contre les salariées dans le domaine du care alors qu’elles sont descendues par milliers dans la rue le 14 juin dernier pour plus de reconnaissance. Antiféministe, ce texte est également anti-syndical car il s’attaque aux « usages », qui constitue pourtant le minimum de la protection des travailleur.x.es. Si la loi passe, cela pourrait ouvrir la porte à d’autres péjoration du même type dans d’autres secteurs. Enfin, ces diminutions de salaires vont décourager le personnel qui ira chercher de meilleures conditions ailleurs. Alors qu’il existe déjà une pénurie importante et que de nombreuses familles sont à la recherche de place de crèche, cette modification de loi arrive au pire moment.
Carouge : OUI à une nouvelle piscine municipale
Ce nouveau projet de piscine communale est extraordinaire ! Nous pourrons y nager toute l’année et les 2000 écolières et écoliers pourront enfin apprendre à nager durant 12 mois. Nous serons 23000 habitantes et habitants, futures championnes et champions à en profiter, pour nos loisirs, pour le sport et pour notre santé sans avoir besoin de partir pour des contrées lointaines et aller polluer ciel et terre en prenant l’avion. Un grand bassin d’animation de 120m réjouira les familles et les enfants. Carouge-Natation pourra s’entraîner toute l’année et nous jouirons de cours d’aquafitness, d’aquabike et d’aquagym: on n’aura plus mal au dos !!! A l’extérieur, une couverture sur le grand bassin de 50m prolongera la saison estivale avec des jeux d’enfants et un parc ombragé augmenté.Et pour couronner ce formidable projet, un restaurant nous ouvrira ses portes aux 4 saisons, comme dans la symphonie de Vivaldi. Allons donc voter Oui ! ce 9 juin et ensuite allons faire quelques traversées pour fêter notre victoire.
On votera également un OUI critique à la loi sur l’énergie, NON à la loi anti-vax sur l’intégrité physique et OUI à l’interdiction des symboles de haine dans l’espace public.
Mobilisons-nous pour gagner le 9 juin !