Coupe des prestations, l’AVIVO dans la rue !

Coupe des prestations, l’AVIVO dans la rue !

A l’appel de l’AVIVO (l’association de défense
des retraité-e-s), 200 personnes se sont réunies devant
l’Hôtel de Ville, lors de la dernière séance
du Conseil municipal, pour protester contre la suppression de
l’allocation de 185 francs versés par la Ville aux
bénéficiaires de l’OCPA (aide cantonale aux
personnes âgées).

Parallèlement à cette manifestation une pétition
circule demandant aux autorités cantonales et communales
«de prendre les mesures permettant le maintien des prestations
municipales sans diminuer les autres prestations, de faire en sorte que
l’égalité de traitement se traduise par
l’augmentation des revenus sociaux de toutes les personnes de
condition modeste et non l’alignement de ces revenus sur les plus
bas, de maintenir les prestations municipales et de les inscrire au
budget 2008, d’appliquer une politique de progrès social
garantissant des conditions de vie décentes et dignes à
tous les habitants de Genève.» Ce texte a
déjà recueilli plus de 2000 signatures, il peut
être imprimé depuis le site de la CGAS (www.cgas.ch) et envoyé à l’AVIVO jusqu’au 16 octobre.

Comme nous l’annoncions déjà dans nos
 colonnes des numéros 113 et 114, solidaritéS et le
groupe municipal AGT ! ne voteront pas un budget incluant cette
suppression de 10 millions de prestations sociales.

Dans ce sens le groupe AGT! a déposé un projet
d’arrêté municipal visant à
réintroduire intégralement ces prestations
d’assistance de 185 francs pour les personnes seules et de 260
francs pour les couples, elles concernent 5000 personnes. A la lecture
de la loi J.7.15, les arguments juridiques avancés par le
conseiller d’Etat Longchamp dans une lettre de juillet 2006 et
repris par le Conseil administratif pour justifier ces coupes
antisociales ne tiennent pas. En effet, pour bénéficier
des prestations complémentaires cantonales, il ne faut pas
dépasser le revenu minimum cantonal d’aide sociale; or,
les prestations provenant de personnes et d’institutions
publiques ou privées ayant manifestement le caractère
d’assistance ne peuvent être comprises dans le revenu
minimum déterminant.

De plus, le financement de cette assistance ne va pas poser
problème puisque les autorités cantonales viennent
d’informer la Ville qu’elle toucherait 48 millions
supplémentaires d’impôts, par rapport au montant des
recettes figurant dans le projet de budget.

Le groupe AGT! fera tout pour que ces 10 millions soient
réinscrits intégralement au budget, nous ne nous
contenterons pas d’aide ponctuelle en remplacement de ces
allocations. En effet, elles sont nécessaires pour que les
personnes bénéficiaires puissent vivre dignement et
subvenir à leurs besoins de base, et ce ne sont pas des
participations financières exceptionnelles (pour frais de
dentiste, lunettes, déménagement, etc.) qui peuvent
suffire.

Marie-Eve Tejedor