Nestlégate: Qui ne cherche pas, ne trouve rien

Nestlégate: Qui ne cherche pas, ne trouve rien

ATTAC a pris connaissance avec indignation de la nouvelle ordonnance de
non lieu rendue par le juge d’instruction cantonal vaudois, suite
à l’espionnage et l’infiltration par trois agents de
Securitas, sur mandat de la multinationale Nestlé, du groupe des
auteurs du livre « ATTAC contre l’empire
Nestlé » et de l’association ATTAC
elle-même. Ces méthodes qui portent une atteinte
très grave à sa sphère privée sont
illicites et constituent objectivement une infraction pénale.
Toutefois, selon le juge d’instruction, elles ne pourraient pas
faire l’objet d’une poursuite, sur le plan pénal ;
dès lors les comportements punissables de Securitas et
Nestlé seraient couverts par la prescription.
    ATTAC considère que l’enquête du
juge d’instruction cantonal vaudois a été
menée entièrement à décharge de Securitas
et Nestlé. Le juge a mené son enquête de
manière partiale, se retranchant derrière la
prétendue bonne foi de Securitas et Nestlé. Ainsi, aucune
perquisition n’a été faite des les locaux des
responsables de l’opération d’espionnage et les
contradictions patentes, les dissimulations, voire les mensonges
figurant dans les déclarations de ces responsables, lors de
l’enquête, n’ont pas été relevés
par le juge.

Qui cherche, trouve ! Qui ne cherche pas, ne trouve rien !

Au vu des obstacles élevés par la justice pénale
pour faire toute la lumière sur l’infiltration et la
récolte de données dont ATTAC a été
victime, notre association renonce à former un recours contre
cette deuxième ordonnance de non-lieu. Nous poursuivrons par
contre la procédure pour faire constater civilement
l’atteinte à la personnalité que nous avons subie
et sommes bien décidés à continuer nos
réflexions critiques et nos actions à l’encontre
des effets désastreux, sur un plan économique, social et
écologique, des politiques menées par les
multinationales, comme Nestlé.

(communiqué de presse)