4e révision de la LACI: les jeunes n’ont pas fini de se faire…

4e révision de la LACI: les jeunes n’ont pas fini de se faire…

La 4ème révision de la LACI nous propose le plus
sérieusement du monde de se faire avoir deux fois : une
baisse des prestations contre un effort financier
supplémentaire. Comme toujours, la bourgeoisie s’attaque
frontalement à des pans de la population qui ne dispose que de
peu de force et qui n’attire guère la solidarité.
Après les attaques régulières aux droits sociaux
des immigré·e·s et des femmes, c’est cette
fois-ci les jeunes qui sont visés.

    Dernièrement, les médias ont
diffusé à foison les clichés sur les jeunes
étudiant·e·s à peine sortis
d’études se pavanant une fois leurs prestations
touchées. Concrètement, cette révision propose de
diminuer drastiquement les jours de prestation pour les jeunes sortant
d’étude passant à 90 jours. Choquante aussi,
l’obligation pour les moins de trente ans d’accepter un
emploi quel qu’il soit ou presque, ou encore l’allongement
de la durée de cotisation pour avoir droit à
l’ensemble des prestations.

    Face à ces attaques, United Black Sheep a
décidé de s’allier pour l’occasion aux
Jeunesses Socialistes et aux Jeunes Verts (assez progressistes à
Genève) pour essayer de créer une dynamique du non
auprès de la jeunesse genevoise. Pour ce faire, nous organisons
plusieurs actions tout au long du mois de septembre (notamment un
apéro devant l’hospice général, lieu
symbolique s’il en est).

    Cette campagne vise aussi à unir dans un
même combat toutes celles et ceux auxquels le patronat veut faire
payer ses folies. Nous ne pensons pas, comme M. Maudet, qu’il
s’agisse de répartir les sacrifices entre les
différentes couches précarisées de la population.
Il est plus que jamais temps de prendre l’argent là
où il est (à commencer par les capitaux des grandes
multinationales).  Le Non  genevois à la 4e
révision de la LACI n’est qu’un
début ; face aux aux attaques
répétées, la réponse ne peut être que
collective et globale. C’est pourquoi les jeunes forces de gauche
genevoises doivent garder à l’esprit l’objectif
utopique d’un mai 68 réussi. 

Guillaume Thion