Non à la loi de fusion des caisses de pension
Nous publions ci-dessous le communiqué de solidaritéS reflétant les déterminations de l’AG de notre mouvement du 27 septembre dernier concernant notamment notre rejet unanime de la Loi sur les caisses de pension de l’Etat de Genève (LCPEG), ainsi que notre soutien – avec des réserves – au référendum lancé par le SSP. Nous invitons chacun·e à signer et faire signer le référendum encarté dans ce numéro.
Lors de son Assemblée générale du 27 septembre 2012, solidaritéS a exprimé son soutien sans réserve à la lutte pour la défense d’un système de retraites solidaire, dans le secteur public et au-delà.
En ce qui concerne le référendum lancé par le SSP contre la loi de fusion des caisses de retraite de l’Etat de Genève (LCPEG) votée par le Grand Conseil à la mi-septembre, solidaritéS s’est déterminé de la manière suivante sur les cinq points ci-dessous.
1. solidaritéS refuse et dénonce, comme l’a fait l’ensemble du personnel mobilisé lors de la grève du 13 septembre ainsi que ses organisations syndicales, l’attaque brutale contre les sala-rié·e·s du secteur public que représente cette loi : élévation de l’âge de la retraite, allongement de la durée des cotisations, réduction des pensions, refus de leur indexation, recapitalisation de la caisse à marche forcée sur le dos du personnel… Dans ce sens, si le référendum lancé par le SSP aboutit, notre mouvement appellera à voter NON à cette loi réactionnaire.
2. solidaritéS appelle unanimement à l’unité syndicale dans la lutte, sur cette question comme sur les autres enjeux importants du secteur public, notamment dans la perspective des débats budgétaires. Notre mouvement a salué les efforts communs de mobilisation en vue de la grève du 13 septembre. Il s’est réjoui de la résolution de l’AG du personnel du 10 septembre qui invitait « le Cartel et le SSP à débattre ensemble sur la suite du mouvement et à s’efforcer dans toute la mesure du possible de définir une position commune en fonction du projet voté par le Grand Conseil…» Ceci n’a pas été le cas jusqu’ici?; nous le regrettons et appelons les organisations concernées à développer un large débat démocratique, indispensable à la construction de l’unité syndicale.
3. solidaritéS exprime ses réserves sur la tactique référendaire employée par le SSP dans cette situation. En effet, celle-ci pose problème en transférant une bataille syndicale sur un terrain électoral défavorable, qui pourrait aboutir à un plébiscite de la loi en question. Le référendum pose problème aussi en ce sens qu’il n’est pas – pour le moment – assorti de perspectives suffisantes, au-delà de son aboutissement et en cas de victoire hypothétique de notre NON. En effet, le statu quo est rendu impossible par le droit fédéral. Ces aspects sont d’autant plus problématiques qu’ils s’inscrivent dans un contexte de division syndicale.
4. Ceci étant et le processus référendaire ayant été engagé par le SSP, il ne s’agit plus de discuter de son opportunité. solidaritéS soutient ce référendum contre la LCPEG, le signera et invite cha-cun·e à le signer, dans le secteur public et au-delà. Nous envisageons cette bataille comme un signal fort du refus d’une offensive particulièrement brutale de la droite et des milieux patronaux contre les sa-la-rié·e·s et les re-trai-té·e·s du secteur public. En effet, leur capitulation en matière de retraites annoncerait bien d’autres reculs pour tous les travail-leurs·euses.
5. Enfin, l’AG de solidaritéS s’est exprimée pour que notre mouvement mette les bouchées doubles en matière de propositions sur le terrain des retraites, notamment pour faire avancer notre projet d’initiative fédérale pour la fusion du IIe pilier et de l’AVS dans un système de répartition avec fonds de réserve qui rompe avec un système de capitalisation prédateur, garantisse les acquis actuels, et offre des retraites décentes pour chacun·e.
Pierre Vanek