Mexique

Mexique : Reconnaissance légale pour l'organisation politique du peuple et des travailleurs (OPT)

Nous publions ci-dessous des extraits traduits de la déclaration de l’OPT suite au dépôt, le 29 janvier dernier, de sa demande de reconnaissance légale. Les organisations politiques qui y prétendent doivent affilier 220 000 membres avant la fin de l’année 2013, autant dire que l’enjeu est  d’importance.

L’OPT est un rassemblement partidaire d’activistes et de dirigeants issus de divers mouvements sociaux, particulièrement syndicaux, avec une forte présence des camarades du Syndicat Mexicain des Électriciens (SME) et des en­seignant·e·s. Ce rassemblement converge également avec plusieurs organisations et courants de la gauche socialiste [parmi eux, le Parti Révolutionnaire des Travailleurs (section mexicaine de la IVe Internationale)]. (…) 

La classe travailleuse n’est pas organisée au sein d’un parti large ou de masse qui représente et défende ses intérêts. […] L’OPT prétend remédier à ce vide historique dans la politique et dans le déroulement de la lutte des classes au Mexique. […]. Les réformes néolibérales contraires aux intérêts des travail­leurs·euses et du peuple dans son ensemble, que le nouveau gouvernement prétend continuer à imposer, rendent urgente l’existence d’un large parti des travailleurs. 

 

Poursuivre la lutte

Après avoir fait connaître sa volonté d’obtenir la reconnaissance légale, l’OPT continuera à mener les batailles dans lesquelles elle est impliquée. Parmi celles-ci, citons son soutien à la lutte du SME afin que les tra­vail­leurs·euses du secteur de la production électrique puissent récupérer leurs postes de travail […] ou contre la réforme de la loi sur le travail récemment approuvée par le Congrès de l’Union. L’OPT lancera une campagne politique afin d’expliquer les motifs de la création d’un large parti des travail­leurs·euses et de promouvoir cette initiative auprès d’autres secteurs du monde du travail et de la gauche. […]

La campagne pour la reconnaissance légale de l’OPT est donc une campagne pour la reconnaissance du droit des travail­leurs·euses, du peuple et des mouvements en lutte de se doter d’un instrument politique qui leur soit propre. Un parti qui n’abandonne pas le terrain des luttes contre les réformes néolibérales, contre le « Pacte pour le Mexique » [agenda néolibéral et répressif signé après l’élection imposée d’Enrique Peña Nieto par le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI), le Parti Action Nationale (PAN) et par le Parti de la Révolution Démocratique (PRD), qui prétendait représenter l’ensemble de la gauche], et contre le gouvernement frauduleux. 

 

Traduction d’Hector Marquez