Solidarités avec Abdessalem Hidouri, Farid Slimani, et le peuple tunisien en lutte!

Notre camarade, militant révolutionnaire tunisien du groupe de la Ligue de la Gauche Ouvrière Tunisienne (LGOT), militant syndical de l’ UGTT (Union générale tunisienne du travail) au syndicat de l'enseignement du second degré, enseignant au lycée de Menzel Bouzaïane dans la région de Sidi Bouzid, a été arrêté le mercredi 25 décembre. Le militant Farid Slimani, professeur et ancien dirigeant de l'UGET (Union générale des étudiants de Tunisie) a également été arrêté au même moment pour les mêmes charges…

 

Ils sont accusés d'avoir participé fin juillet 2013 à incendier le poste de police de Menzel Bouzaïane, alors que la seule « preuve » que la police prétend détenir est une vidéo dans laquelle ils apparaissent lors d'une à une manifestation de dénonciation de l'assassinat du militant du Front Populaire Mohamed Brahmi. Notre camarade Abdessalem Hidouri a déjà comparu jeudi 26 décembre au tribunal d'instance, mais reste en liberté provisoire pour l'instant.Un rassemblement a eu lieu jeudi matin, 26 décembre, à Sidi Bouzid devant le siège local de la police, avec la participation de mi­litant·e·s venus des régions environnantes. Les deux militants ont reçu le soutien de l'Union régionale de l'UGTT et du syndicat national de l'enseignement secondaire et des partis du Front Populaire.

Le gouvernement tunisien démontre ainsi non seulement sa perfidie (en procédant à de multiples arrestations en période de vacances scolaires et de fêtes de fin d'année) mais aussi sa détermination à harceler le mouvement révolutionnaire et plus particulièrement ses dirigeants les plus déterminés. Le mouvement solidaritéS exprime sa solidarité totale avec les camarades Abdessalem Hidouri et Farid Slimani. Il condamne ces arrestations arbitraires et les mesures d'intimidation permanente des mi­li­tant·e·s et des organisations du mouvement ouvrier et des autres mouvements sociaux tunisiens.

Les dérives autoritaires du gouvernement islamiste et l'aggravation des problèmes socio-économiques nourrissent une opposition toujours plus résolue, qu'elle soit issue de la société civile (associations féministes, artistes etc…) ou des organisations politiques de gauche.La classe ouvrière tunisienne et les classes populaires en général subissent une politique économique et sociale ultra-libérale, sous pression du FMI et des États occidentaux, au détriment leurs besoins les plus urgents (emploi, éducation, santé, logement, etc…).

SolidaritéS exprime plus largement son soutien à la population, aux mi­litant·e·s et aux travailleurs·euses de Tunisie qui se battent courageusement depuis trois ans pour la liberté, la justice sociale et le refus de la dépendance extérieure, pour l'approfondissement du processus révolutionnaire. SolidaritéS réitère également qu'il est vital que la gauche refuse de dissocier les objectifs démocratiques des objectifs sociaux de la révolution.

 

Ni RCDistes de l'ancien régime

Ni islam politique réactionnaire

Oui à la poursuite de la révolution! Libération immédiate et arrêt du harcèlement judiciaire de nos camarades!