Invitation à la constitution d'un

Invitation à la constitution d'un : Comité suisse contre l'impunité des crimes franquistes

Genève

Mardi 10 juin 2014, 19 h

Maison des Associations

(15 rue des Savoises, Salle René Dumont)

Le 14 Avril 2010, une plainte a été déposée devant un tribunal pénal en Argentine pour accuser la dictature de Franco de génocide et de crimes contre l’humanité pour les actes commis entre le 17 Juillet 1936, début du coup militaire en Espagne et 15 Juin 1977, jour de la tenue des premières élections &laquo &thinsp d eacute;mocratiques&thinsp &raquo dans ce pays.

La plainte a été déposée par les familles des victimes, des organisations sociales et de défense des droits humains d’Argentine et d’Espagne. S’y sont joint·e·s des centaines de plaignant·e·s et de dé­non­cia­teurs·trices individuels, réprimés dans la dernière phase de la dictature, et diverses associations syndicales, culturelles et sociales.

La plainte est fondée juridiquement sur le principe de compétence juridique ou de justice universelle,  en vertu de laquelle les tribunaux de n’importe quel pays peuvent et doivent agir lorsque sont commis des crimes qui touchent la communauté internationale. C’est en application de ce principe, qu’en 1996, les tribunaux espagnols sont intervenus pour crimes contre l’humanité contre l’Argentine et les dictatures chiliennes.

Or, bien que l’Espagne se soit engagée à poursuivre à l’échelle internationale ce type de crimes, la justice espagnole empêche l’ouverture d’une instruction dans cette affaire. Ces crimes sont pourtant imprescriptibles en vertu de la législation nationale et internationale. ils devraient être examinés et punis indépendamment du lieu ou de la date à laquelle ils ont été commis.

Aujourd’hui, ces mêmes tribunaux espagnols refusent de juger les crimes du franquisme : exécutions de milliers des personnes après la fin de la Guerre Civile, travail forcé, tortures, vols d’enfants, etc… L’Espagne est, après le Cambodge, le deuxième pays au monde où le plus de personnes n’ont pas eu droit à une sépulture digne et sont enterrées dans des fosses communes.

Nombre de responsables de ces crimes contre l’humanité sont encore en vie et occupent des postes à haute responsabilité en Espagne dans divers appareils de l’Etat, dans l’industrie et la Banque et ils font tout pour empêcher que la vérité soit établie. 

La plainte Argentine est un maillon fort de la longue lutte pour la vérité, la justice et la réparation. Une condition nécessaire pour sa réussite est la création d’un large mouvement social de soutien. Depuis la Suisse, nous voulons contribuer à mener cette campagne et nous appelons toute personne, collectif ou association qui veut s’insérer dans cette démarche à participer à cette réunion.

Jose Maria « Chato » Galante, prisonnier politique sous le franquisme et membre de la Comuna, association qui est partie prenante de la plainte en Argentine, sera parmi nous.

 

Signataires Roberto Araneda,
Sébastien Bertrand, Luis Blanco,
Diana Delgado, Isabelle-Béatrice Diaz, Jean-Michel Dolivo, Gilles Godinat,
Daniel Kunzi, Isabelle Lucas, Mathieu Menghini, Gérald Scheller, Juan Tortosa, Henri Vuilliomenet, Jean Ziegler…

 

Pour plus d’infos, contact :

juan.tortosa@sunrise.ch

079 409 06 16