Action contre les baisses de fréquence des TPG

C’est sur un banc d’abribus à Bel-Air que des militant·e·s d’Ensemble à Gauche ont découvert ce matin les restes du pauvre Samuel B., usagé en attendant le bus.

 

Par cette action décalée, symbolisant métaphoriquement la « perte » d’un usager TPG, EàG a dénoncé l’autre jour la menace qui plane sur la fréquentation des TPG suite aux baisses de prestation (baisses de fréquences des bus 3 et 10 et de toutes les lignes de trams) révélées récemment par la RTS. Ces mesures prises par la direction des TPG feront l’objet d’une opposition déterminée.

«On veut nous faire avaler une potion punitive à la petite cuillère. Après avoir tenté de s’en prendre aux employé·e·s TPG cet hiver, la direction des TPG s’en prend désormais en douce aux usagers-ères, en plusieurs étapes: c’est inacceptable!», a dénoncé Pablo Cruchon, secrétaire de solidaritéS.

Alors qu’il était possible de faire de ces tarifs abaissés une occasion d’attirer de nouveaux usagers TPG en instaurant un climat positif autour des TPG, la direction de la régie publique et la majorité de droite du Grand Conseil ont préféré jouer un jeu dangereux en adoptant une posture punitive et revancharde.

 

 

Un cercle vicieux

 

«On veut punir le peuple d’avoir voté pour des baisses de tarif, or la population n’a jamais voté pour des baisses de prestations! Cette logique risque d’entraîner un cercle vicieux très négatif. Une baisse des fréquences TPG, ce sont des véhicules davantage bondés. Cela signifie moins de places assises mais aussi une vitesse commerciale plus lente, car il faut faire monter et descendre plus de monde à chaque arrêt. Au final, on risque d’avoir une forte baisse d’usagers et donc de rentrées financières pour les TPG! C’est perdant-perdant», a commenté encore Pablo Cruchon.

Rémy Pagani, magistrat en Ville de Genève, a quant à lui expliqué que le Conseil administratif a fait part dans une lettre de son «grand étonnement à propos de ces mesures» et qu’il considère que «les objectifs déclarés visant à diminuer les journées-conducteurs annoncés dans la presse doivent être abandonnés». De plus, l’exécutif de la Ville de Genève estime que «les 1,8 millions de francs d’économie envisagées doivent être pris en charge par le Conseil d’Etat»

 

Thibault Schneeberger

 

 

La vidéo de cette action, comme d’autre interventions récentes se retrouvent sur solidarites-ge.ch