Chili

Chili : Mort de l'ancien bras droit de Pinochet

 

 

Manuel Contreras,  ancien chef de la DINA, la police politique des premières années de la dictature, n’aura pas eu le temps de purger les plus de 500 ans de réclusion auxquels il a été condamné. Responsable de 3000 morts et « disparus », de 40 000 torturés, de milliers de persécutions, il aura pourtant passé la majeure partie de sa vie dans l’impunité. Ses peines, il avait commencé à les purger dans la prison controversée de Punta Peuco, véritable pénitencier de luxe pour anciens militaires et membres du régime pinochettiste.

Depuis des décennies, de nombreuses voix s’élèvent, en particulier parmi les anciens prisonniers politiques, pour réclamer que cesse le « pacte du silence » qui continue de régner dans le Chili post-dictature au sujet des violations des droits humains commises entre 1973 et 1989. Ils et elles réclament justice et vérité sur cette sombre période, alors que de nombreux anciens cadres de la dictature n’ont jamais été inquiétés, surtout au sein de l’armée. Il est temps que le gouvernement « de gauche » assume la responsabilité historique de briser l’impunité, avant que tous les secrets ne soient emportés dans les tombes.  GW