La droite met le feu au service public... et appelle les pompiers!

Austérité et économies…. Quand la droite applique son programme politique au niveau du service public, les prestations à la population ne sont plus assurées et le personnel trinque.

Anticipant l’incendie annoncé dans la fonction publique cantonale, ça gronde, ça gronde chez les pompiers professionnels dont le service, qui bénéficie à tout le canton, a été successivement dirigé par Pierre Maudet (PLR) quand il était Conseiller administratif en Ville de Genève, puis par Guillaume Barazzone (PDC).

Depuis 2007, la droite n’a pas été capable de prendre la mesure des ressources nécessaires pour assurer la sécurité des habitant·e·s et des conditions de travail décentes à ses employé·e·s. Cela apparait encore dans le projet de budget 2016 où le Département de Barazzone prévoyait même une réduction de 3,4 postes plein temps et une diminution d’un demi-­million de francs du budget destiné au Service Incendie et Secours (SIS).

 

 

L’urgence pour masquer une indolence coupable

 

Il aura fallu attendre la colère et l’inquiétude des pompiers qui, las de l’indolence du magistrat, lui ont écrit une lettre dénonçant la multiplication de sinistres dûs aux conditions d’intervention inadmissibles tant pour la population que pour les intervenants. L’accumulation de plus de 13 200 heures supplémentaires en 2014 ne suffit pas à combler l’incapacité structurelle de répondre dans le temps imparti à tous les sinistres. Outre qu’il y a lieu de s’interroger sur le manque d’anticipation du Conseil administratif qui a conduit à une situation d’urgence, la volonté de combler ce manque de personnel dénoncé par les pompiers aurait dû se réaliser dans le cadre du travail sur le projet de budget 2016.

Mais la droite « élargie » (PDC, PLR, UDC et MCG) a refusé l’entrée en matière sur le budget 2016. Sentant que le dossier allait finir par lui péter à la figure en pleine période électorale, le petit Guillaume a tuyauté ses copains de la droite «élargie» pour que ceux-ci déposent en urgence au Conseil municipal la proposition de création de 25 postes de pompiers, histoire de calmer les esprits en caserne, avant que la lettre de dénonciation des pompiers ne secoue l’opinion publique.

 

 

L’ensemble des services publics visés

 

Raté : le cri d’alarme des pompiers sera rendu public ! Ainsi ce que certains ont tenté de dépeindre comme un trait de génie de la droite n’est en fait qu’une opération maladroite de dissimulation de l’incompétence de son magistrat. Aujourd’hui ce ne sont pas 25, mais bien 50 pompiers que demande le SIS. Ils sont nécessaires pour permettre l’ouverture de 3 casernes 24 h/24 et effectuer ainsi des prestations à la population en adéquation avec l’évolution démographique, ainsi qu’avec la densification des quartiers et la création de nouvelles infrastructures.

La mauvaise gestion du service des pompiers, bien qu’emblématique, est un symptôme parmi d’autres du malaise qui règne dans tout le département de Guillaume Barazzone. Au rang des autres services où le malaise règne, il suffit d’évoquer le Service des Espaces Verts, service sous-doté en personnel et partiellement externalisé…

Les attaques budgétaires de la droite visent tous les services publics, qu’ils soient de l’Etat ou de la Ville. La défense des services publics nécessitera de fortes mobilisations, surtout dans la rue et probablement aussi avec des référendums.

Tobia Schnebli  et  Maria Pérez