Immigration/Racisme

Immigration/Racisme : Ensemble pour un accueil digne

Ce vendredi 27 janvier à Genève, plus de 500 personnes ont joyeusement défilé dans les rues de Genève pour revendiquer de meilleures conditions d’accueil pour les personnes en exil et mettre les autorités face à leur échec.

Après plusieurs  prises de paroles en différentes langues sur la promenade de la Treille, le cortège flamboyant et bruyant s’est ébranlé direction l’Hospice général et les rues basses où il a été rejoint par une population solidaire. Après deux heurs de défilé, le cortège, fortement encadré par une police intimidante, est arrivé au Grütli, lieu symbolique puisqu’il avait été occupé en 2015 par le collectif No Bunkers. La manifestation a été suivie par un moment convivial autour d’une soupe. Eclairés par des torches, les manifestant·e·s ont laissé s’exprimer leur colère à travers de slogans tels que «No Borders, no nation, stop deportation! » ou «C’est pas les réfugié·e·s, c’est pas les immigré·e·s, c’est Pierre Maudet qu’il faut virer» repris en chœur par les manifestant·e·s.

La police intimide les manifestant·e·s

Le Collectif Perce-Frontières dénonce la police cantonale qui, tout en délivrant l’autorisation, a indiqué qu’elle procéderait à des contrôles préventifs d’identité aux abords de la manifestation. La police n’a ainsi pas hésité à fouiller le matériel du collectif ayant organisé le rassemblement (deux charrettes contenant de la soupe et du vin chaud…) avant le départ, alors même qu’il avait été annoncé aux forces de l’ordre que celui-ci serait amené.

Le résultat est que de nombreuses personnes en exil ont annoncé qu’elles ne prendraient pas le risque de venir le soir.

Le Collectif Perce-Frontières n’entend pas en rester là et refuse de laisser s’implanter une politique d’asile carcérale qui se résume à ségréguer les personnes en exil pour mieux renvoyer ceux et celles à qui elle refuse protection. Plutôt que de construire des foyers dans lesquels les personnes en exil puissent vivre dignement, l’Etat construit des centres de renvois fédéraux. Nous ne laisserons pas Pierre Maudet transformer Genève en fer de lance du volet carcéral de la politique d’asile.

Pour rappel, le collectif Perce-Frontières demande:

  • La communication publique d’un plan de création de 560 places pour l’accueil des migrant·e·s d’ici à la fin du mois ;
  • un calendrier précis de l’ouverture de ces places d’accueil avec une échéance précise de fermeture des bunkers ;
  • la description précise des conditions des places prévues (m2/personnes, etc.) ;
  • la réintégration des habitant·e·s du foyer Frank Thomas dans le foyer rénové dans des conditions meilleures ou égales à celles d’avant les travaux ; et
  • l’arrêt immédiat des projets de construction d’un centre fédéral d’expulsion, d’une nouvelle prison et des arrestations à l’Office Cantonal de la Population et des Migrations (OCPM).

Le collectif Perce-Frontières