Pas de pognon? Pas de maçon!

Quelques 3000 personnes étaient dans la rue à Lausanne samedi 21 octobre pour soutenir les maçon·ne·s, qui revendiquent de meilleures conditions de travail et une augmentation salariale. Morceaux choisis recueillis auprès de plusieurs militant·e·s durant la manifestation.

Pourquoi organiser une manifestation?

Les négociations pour le renouvellement de la convention nationale de branche ont débuté. On arrive à la partie la plus compliquée, celle sur les salaires. Les maçon·ne·s n’ont pas eu d’augmentation depuis trois ans et seulement 1 % sur les cinq dernières années. Malgré cela, les patron·nne·s durcissent le ton alors qu’ils font des bénéfices exceptionnels.

Quelles sont les revendications pour cette mobilisation?

Le coût de la vie augmente. Il n’y a qu’à voir la hausse des primes maladie de cette année! Nous demandons donc 150 francs d’augmentation de salaire. A Genève, nous demandons 150 francs d’aide à l’assurance maladie mais également un plafonnement du nombre de temporaires à 10 % par chantier.

Pourquoi manifester?

Pour inverser le rapport de force en leur montrant qu’on ne se laissera pas faire. Ça permet de montrer qu’on est capable de mobiliser sur un sujet pas évident. C’est pas facile de mobiliser sur le thème des salaires, les patrons t’endorment vite en te filant un petit bout par-ci, un petit bout par-là. On veut une augmentation réelle pour tous les ouvriers du bâtiment.

Satisfait de la manif?

Oui, il y a du monde, on a atteint plus de trois mille personnes. C’est une bonne manifestation malgré les pressions que les travailleurs de plus de cinquante ans ou encore les temporaires subissent. Elle est chaleureuse. C’est un avertissement qui, on l’espère, sera entendu par les patrons. Personnellement, j’ai apprécié le soutien et la présence de solidaritéS, tout autant que le fait que vous ayez su rester à votre place si j’ose dire.

Propos recueillis par Lionel Simonin Groupe Réflexions et actions syndicales (GRAS)