Référendum pour des retraites sûres et dignes

La loi Maudet dégrade brutalement les prestations de la caisse de pension de la police et des gardiens de prison (CPFP). Elle a été soutenue par l’Entente et finalement adoptée avec l’appui des Verts et de l’UDC. Ensemble à Gauche la combattra par voie référendaire.


1er mai 2017 – Demir Sönmez

Imaginée en juillet 2015 par Pierre Maudet, cette loi supprime la prise en charge au 3/4 par l’employeur des «rattrapages» de cotisations en cas de promotion. Sortie de son chapeau par le Conseil d’Etat, sans négociation avec les assurés et leurs syndicats, c’était la «mesure 69» du plan d’austérité déballé à l’automne 2015 qui avait provoqué le plus grand mouvement de grèves et de manifestations depuis des décennies.

Contre l’austérité programmée

Cette loi fait partie d’une nouvelle série d’attaques contre les conditions de travail et de retraite du DIP, des HUG, des TPG, du social et de la police, mais aussi des prestations à la population. D’autres mesures structurelles sont en préparation, qui visent de nouvelles économies aux dépens de la fonction publique. Il s’agit d’une première salve contre les retraites de la fonction publique. On stigmatise aujourd’hui les «privilégiés» de la police par rapport aux assuré·e·s de la CPEG ; demain, on stigmatisera ceux de la CPEG face aux assuré·e·s du privé ; puis on pointera du doigt ceux des bonnes caisses privées, face aux assurés au minimum LPP. A nous de créer un large front pour défendre la CPFP, la CPEG, ainsi que des retraites sûres et solidaires pour toutes et tous dans le public et le privé.

Contre l’autoritarisme de ce gouvernement

Avec Pierre Maudet en tête, ce gouvernement est devenu le champion des passages en force. Non seulement ce projet a été adopté par le Conseil d’Etat sans consultation ni négociations avec les organisations représentatives du personnel. Mais le gouvernement s’est permis de donner des ordres au comité de la caisse de pension, en violation de l’indépendance de celle-ci et de son caractère paritaire employeur-employé. Cette loi s’inscrit dans la logique d’une Loi sur la Police (LPol) autoritaire et antidémocratique, que Pierre Maudet a fait passer de justesse en recourant à des moyens pour le moins discutables, notamment en s’engageant abusivement dans la campagne, comme l’a fait aussi la Cheffe de la Police.

Contre des cadeaux aux actionnaires

Avec cette mesure parmi d’autres, le Conseil d’Etat prépare sa nouvelle version de la RIE 3, sous le nom de PF 17, rejetée pourtant par le peuple le 12 février dernier. Celle-ci prévoit plusieurs centaines de millions de recettes cantonales et communales en moins, et donc des économies massives pour des actionnaires des grandes entreprises. Le personnel de l’Etat, les usagers des services publics et les bénéficiaires des prestations sociales devraient payer la facture. La police et le personnel de prison ne font qu’ouvrir la marche.

Après notre victoire contre PV 2020, il nous faut continuer la bataille pour la caisse de pension de la police et la CPEG. L’engagement d’Ensemble à Gauche, avec le Cartel intersyndical et les syndicats de la police prolonge notre opposition de 2014 à la Loi sur la police (LPol). Tous ensemble, nous pouvons gagner. L’austérité ne passera pas!

Pierre Vanek Jean Batou