Autodesk : Plus de 200 emplois supprimés

C’est une multinationale qui était venue installer son siège européen à Neuchâtel en 1991 contre une exonération de ses impôts. D’ailleurs, Autodesk a-t-elle jamais payé un impôt? L’opacité de la fiscalité des entreprises dans le canton de Neuchâtel ne permet pas de répondre.

Autodesk, présente dans le monde entier, produit des logiciels de conception par ordinateur. Sa situation financière est bonne et la décision de supprimer 13 % des effectifs (1 150 emplois) a été prise au siège du groupe, en Californie, pour optimiser les profits et la valeur boursière de l’entreprise. Le site de Neuchâtel en fait les frais. Comme siège européen, les activités de gestion administrative et financière y occupent beaucoup de monde.

Le personnel – non syndiqué – baigne dans une culture de concurrence et de défense de l’entreprise (we are the best). Se mobilisera-t-il pour défendre son emploi ou améliorer le plan social? Peu probable…

Des questions au Conseil d’Etat

Le Conseil d’Etat va-t-il réclamer à cette entreprise qui claque la porte de rembourser les généreuses exonérations fiscales dont elle a bénéficié? A quelle hauteur se situe le montant de ces exonérations? Nos députés poseront la question au prochain Grand Conseil. Affaire à suivre.

Henri Vuilliomenet