Non à la gestion privée des services publics

Le feuilleton à rebondissements autour de la Société de navigation des lacs de Neuchâtel et Morat (LNM), en ville de Neuchâtel, a abouti à la démission pour fin 2017 du conseiller communal socialiste Olivier Arni. Il soulève une nouvelle fois la question du statut des sociétés anonymes pour un service public. Les sociétés de droit privé sont par définition opaques et leur contrôle démocratique par des élu·e·s surchargés est illusoire.

En 2015, le Conseil général avait adopté une résolution à l’initiative de solidaritéS pour une gestion démocratique des entités parapubliques. Elle présageait très justement les difficultés du Conseil d’administration de la LNM et la nécessité d’avoir des canaux efficaces de contrôle des exécutifs par le Conseil général. En 2016, c’est Vadec, en charge de l’incinération des déchets du canton de Neuchâtel, qui rappelait cet impératif. La société avait vu partir en fumée près de quatre millions sans que le Conseil d’administration ne soit inquiété pour son inaction.

Nous demandons que les sociétés propriétés de collectivités publiques restent des administrations publiques soumises à leurs règles. Quand nous ne pouvons éviter des autonomisations/privatisations, nous réclamons un contrôle démocratique, notamment parlementaire, renforcé par les commissions financières et d’autres instances démocratiques. Nous voulons aussi amender les statuts de ces sociétés pour que les représentant·e·s politiques qui y siègent soient soumis à des mandats impératifs des collectivités desquelles ils·elles obtiennent leurs postes.

Dimitri Paratte