Immigration/Racisme

Immigration/Racisme : Flicage des migrant·e·s à l'aéroport de Genève

Le 1er mars, Pierre Maudet a révélé le complément à son dispositif ultra répressif à l’encontre des personnes en exil. Non content d’obliger toutes les deux semaines (voire toutes les semaines ou tous les deux jours) les migrant·e·s au bénéfice de l’aide d’urgence à se rendre à l’Office de la population (OCPM), il exige désormais de se présenter auparavant, dans la même journée, à l’aéroport de Cointrin auprès du Service asile et rapatriement de la police internationale.

Ainsi, les personnes en exil sont contraintes d’effectuer des allers-­retours qui incluent la sortie des enfants de l’école durant au minimum une demi-journée! Et c’est sans compter ce que représentent la police d’une part et l’aéroport de l’autre pour des individus ayant survécu au péril de leur vie au parcours migratoire que l’Europe forteresse les a contraints à suivre.

L’effet sur les demandeurs et demandeuses d’asile de ce passage obligé vers la police, à l’aéroport qui plus est, est déjà visible: face à cette violence symbolique, nombre d’entre eux·elles ont d’ores et déjà cessé d’aller chercher leur argent auprès de l’Hospice général et de se rendre dans leur foyer. solidaritéS dénonce fermement le chantage d’une procédure administrative servant à arrêter les personnes en demande d’asile lorsque les autorités estiment que l’heure du renvoi a sonné.

Aude Martenot